Karolanne Felteau se qualifie au brevet de sauveteur national océanique

Sylvie Gourde, Le Tour des Ponts, Saint-Anselme, février 2016

À 20 ans, Karolanne Felteau, étudiante en 2e année en Science du langage à l’Université Laval, carbure à l’audace et à la discipline. Histoire d’ajouter davantage d’adrénaline à sa formation d’instructeur en natation, Karolanne s’offre un cadeau de Noël bien particulier. Du 25 décembre 2015 au 7 janvier 2016, Karolanne se qualifiera au brevet de sauveteur national océanique à Hawaï. Ils seront une trentaine d’instructeurs de son niveau, accompagnés d’une équipe multidisciplinaire, à se mesurer à la déferlante.

Voilà deux ans déjà que Karolanne donne des cours de natation à l’école secondaire de Saint-Anselme sous la gouverne du Service des loisirs et de la vie communautaire de notre localité. Petit à petit, Karolanne a mérité ses écussons. Après avoir atteint les niveaux préscolaire et junior, Karolanne a obtenu la médaille de bronze, puis la Croix de Bronze et le brevet Premiers soins généraux.

Par la suite, elle a enchaîné avec les cours de sauveteur national piscine, sauveteur national plage et, tout récemment, sauveteur national océanique (SNO). Avec l’obtention de ce dernier brevet, elle peut travailler dans tous les pays du Commonwealth.

Le cours est conçu de manière à développer une compréhension approfondie des principes de surveillance, un bon jugement et une attitude responsable quant au rôle qu’assure le surveillant-sauveteur tant dans une piscine, que près d’un lac ou dans les eaux mouvantes de la mer. Et la mer, immensément grande, oblige à challenger avec les courants forts, les marées, les énormes vagues, les profondeurs vacillantes, le sable et les obstacles sous-marins.

«J’avoue avoir une peur à certains moments. Il faut plonger sous la vague, se rouler en boule, profiter des courants latéraux, éviter de se frapper sur les coraux ou de se frotter aux méduses. On apprend à se servir de la mer comme une alliée et non comme une ennemie», explique Karolanne.

Cela demande évidemment un bon contrôle de soi et une excellente forme physique. «Plusieurs mois avant mon départ, j’ai accentué mon entraînement afin de pouvoir me classer lors des tests physiques d’endurance, préalables à cette formation intensive» confirme Karolanne.

Debout à 6 heures, les participants devaient d’abord courir sur la plage avant de prendre le déjeuner puis embarquer dans un autobus qui les conduisait les six jours d’entrainement intensif sur des plages différentes. Les sessions étaient offertes autant en français qu’en anglais. Le voyage permit également aux sentinelles de découvrir la faune et la flore luxuriante des îles hawaïennes. «Ce fut une expérience inoubliable qui me donne le goût de parcourir le monde» avoue Karolanne, les yeux scintillant d’étoiles.

Avec ce nouveau brevet, Karolanne sent qu’elle pourra motiver ses élèves à se dépasser, à rêver grand, à oser. «Avec un SNO, il n’y a plus de limites, tu peux fréquenter les plus belles plages du monde!» À sa persévérance et sa force de caractère qui lui valent une discipline personnelle et un bon équilibre de vie, Karolanne entretient une belle confiance en soi et une vaste ouverture sur le monde, tant par devers la planète bleue que l’humanité qui l’anime. En effet, Karolanne a le privilège d’enseigner à des gens de tous les âges, tant aux jeunes enfants qu’aux aînés et mamans enceintes. Sa formation de sauveteur permet d’offrir à Saint-Anselme des cours avancés et attirent ici des adeptes des municipalités avoisinantes voir même des villes de Sainte-Marie et de Lévis.

Ce travail d’instructeur n’est pas nouveau puisque qu’elle a enseigné le patin artistique quelques années durant avant son entrée au cégep. Karolanne apprécie beaucoup le soutien de ses parents (Bertrand et Sylvie Roy) qui la conduisent dans les différentes villes où se donnent les cours de perfectionnement et l’encouragent à transcender ses limites, tant au niveau sportif que personnel. Sa soif d’apprendre et son altruisme l’incitent d’ailleurs à parfaire ses connaissances académiques avec un cours sur la langue des signes.

Pour maintenir son brevet de sauveteur national océanique, Karolanne devra se requalifier à tous les deux ans, car les techniques se raffinent constamment. Cette prochaine étape la conduira peut-être en Australie.

 

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