Une jeune entrepreneure à la barre du Resto-Bar-Motel Flamingo

Julianne Pilon, L’Alliance, Preissac, février 2016

Le 17 mai 2015, ma vie a pris un tournant tout à fait nouveau et important. Je suis devenue propriétaire du Resto-Bar-Motel Flamingo», déclare Johanie Rivard, la toute jeune propriétaire.

Pour un tournant, c’en est tout un, de conductrice de pépine pour Transports S.J.F.S., à propriétaire d’une entreprise valant quelques centaines de milliers de dollars à 22 ans, il faut le faire. Mais pourquoi ce changement? «Je voulais un nouveau défi. Quelque chose de complètement différent où je pourrais apprendre et faire mes preuves.» Pourquoi l’hôtellerie et la restauration?

«C’est vrai que je ne connaissais pas ce domaine, mais l’occasion s’est présentée et ça m’attirait.» Johanie poursuit qu’elle voulait une entreprise où elle serait sa propre patronne. D’autre part, elle voulait être proche des gens, avoir des contacts avec eux. Avoir un restaurant et un bar lui apparaissait un bon endroit pour accueillir une clientèle, s’informer de leurs goûts, répondre à leurs besoins dans une atmosphère agréable.

C’est aussi un endroit où on travaille en équipe, où chaque personne fait sa part. La propriétaire de ce que les gens de Preissac appellent Le Flamingo, emploie 9 personnes, dont 8 femmes, à plein temps. Johanie trouve difficile de recruter et retenir du personnel à cause en particulier des horaires et de l’éloignement. «Actuellement ça va bien».

 

Ses journées

 

«Les journées sont longues. Je suis là dès 4 h le matin. Nous sommes ouverts de 4 h 30 à 22 h. Je peux donc être là jusqu’à minuit parfois.» Ça commence par les déjeuners et les lunchs des travailleurs, puis le déjeuner de la clientèle ordinaire jusqu’à 11 h. Et cela se poursuit par le dîner, les commandes téléphoniques et ainsi de suite. À travers cela le service de bar, la confection des menus, les commandes aux fournisseurs, la réception des fournitures, la vérification des factures, etc, etc. «Il ne faut pas oublier d’aider le personnel qui est des fois débordé, de dire un mot d’encouragement, de faire une farce et aussi s’occuper de la clientèle».

«C’est difficile des fois, mais j’apprends. Je suis bien entourée par mon personnel, en particulier Sylvie. Elle m’aide beaucoup. Le quotidien d’un restaurant, elle connaît cela». Johanie apprécie d’avoir les choses en main de mieux en mieux, de sentir qu’elle aime vraiment ce qu’elle fait. «Tu sais, je fais ma comptabilité maintenant», dit-elle en riant.

 

L’avenir

 

Pour être franche, Johanie a acheté l’entreprise lorsque celle-ci était dans une période creuse. «Ça va mieux, ça s’améliore.» Le bar est tranquille mais le restaurant retrouve sa clientèle. Les clients reviennent et semblent satisfaits. Les gens organisent des soupers de groupes. Les travailleurs de la Mine Agnico Eagle ont repris leur dîner hebdomadaire. Les motoneigistes arrêtent en passant. «Et nous avons les livraisons. Le monde aime notre pizza», constate Johanie.

Avec le printemps, l’ouverture de la pêche et des chalets, l’été et les vacances, les touristes, Johanie est confiante. Elle estime qu’avec la qualité de l’accueil et du service, elle va augmenter et fidéliser sa clientèle. Elle pense également à des activités, mais on n’en parle pas tout de suite. «Chaque petit geste compte, avec l’encouragement des clients, le dévouement de mon équipe, le soutien de Sylvie, nous allons bâtir une entreprise solide. Nous allons y mettre nos efforts et ma passion.»

 

 

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