Monique Gagnon Richard, Tam Tam, Matapédia, février 2016
Leur profession les a conduits à Matapédia! Lui, originaire de Carleton, enseignant en éducation physique; elle, de Magog en Estrie, enseignante au primaire.
Installés depuis 2003, ils semblent heureux de leur choix! Pour Marc, l'élément déclencheur de son engagement : «C'est le goût de faire profiter de ce qui me passionne : les sports et la santé… C'est ce qui m'a permis de m'émanciper… J'ai le goût de partager», confie celui qu'on a déjà vu courir, pédaler, chasser, entraîner de jeunes athlètes vers des compétitions,… Il était du Comité d'accueil pour le RIG (Raid International Gaspésien), en septembre dernier. Il avoue qu'il faut un certain courage aux plus jeunes pour se faire entendre et s'engager! Malgré une certaine crainte, il y a quelques années, pour l'avenir de la région, due à l'exode des jeunes, il soutient que la facilité d'être «connecté» avec le monde amoindrit les raisons de partir à la recherche d'emploi! Notre région, offrant une harmonie avec la nature, comme nulle part ailleurs, « notre meilleure publicité, c'est d'y vivre heureux et se concentrer sur notre richesse : superbes montagnes, rivières de renommée mondiale, faune et flore exceptionnelles et, surtout, le cœur généreux des gens qui l'habitent…» Voilà un bel exemple pour la relève!
Quant à Sonia, engagée principalement auprès des jeunes, elle avait le goût d'explorer autre chose. Des discussions avec des gens de l'entourage impliqués dans le monde municipal lui donnent le goût de se lancer… elle est élue conseillère en 2013! « Bien des idées et des projets émergent du dynamisme et du désir de changement des jeunes; pensons aux nouvelles activités dans le secteur (RIG, marche des lutins,…) pour constater que ça bouge chez nous! Je crois que le Petit Chamonix, qui tend vers une vocation plus régionale, ouvre la porte à de belles opportunités». Enthousiaste, Sonia continue : «de petites communautés se sont revitalisées avec des infrastructures existantes dont on a changé la vocation (microentreprises du genre chocolaterie, boulangerie artisanale); pourquoi pas nous?» Comme son conjoint Marc, elle est bien optimiste pour notre avenir: «le secteur a un énorme potentiel (proximité de la nature, ingéniosité des gens, liens très forts tissés entre les membres des communautés); pour bâtir une vie de famille, notre coin de pays a tout à offrir; si l'emploi n'est pas toujours au rendez-vous, pourquoi ne pas le créer? Il est permis de rêver éveillé; une seule idée folle peut allumer une étincelle qui allumera le feu; entre temps, tout ce qui se fait, sert à mettre la table», rajoute la jeune femme… En somme, Marc et Sonia font équipe, sont engagés pour rendre le milieu encore plus intéressant…et ils ne sont pas les seuls, heureusement!