En raison des coupures annoncées : Grande mobilisation au CPE Bambin et Câlin

Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, Malartic, le 27 janvier 2016

Parents, éducatrices, travailleurs multiplient les moyens de pression afin de faire entendre leur voix auprès des élus. Plus que jamais, la mobilisation bat son plein dans tous les CPE du Québec. «Le gouvernement nous a déjà demandé des coupures, mais s'il applique les prochaines coupures de 120M$ prévues au printemps, ce sera une catastrophe pour les milieux de garde», mentionne Manon Barbe, directrice du CPE Bambin et Câlin et présidente du Regroupement régional des Centres de la petite enfance de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord du Québec.

Pour le CPE Bambin et Câlin, on parle de 180 000$ de coupures prévues pour le 1er avril. À court terme, on pourrait parler de coupures de postes. À long terme, 1 an, ça pourrait être la fin du CPE Bambin et Câlin. Le 15 janvier dernier, la direction du

CPE a tenu une réunion devant une salle comble de parents exaspérés et inquiets. «Si nous ne sommes pas entendus par le gouvernement, les coupures auront un impact direct sur les services aux enfants. Par exemple, l'enfant devra changer d'éducatrice plusieurs fois durant une journée.», explique Manon Barbe.

Le gouvernement demande aux CPE de maximiser le rendement des éducatrices en fermant des groupes dès que le ratio enfants-éducatrice devient en deça du maximum exigé. Par exemple, dans un groupe de 8 enfants par éducatrice, dès qu'il manque un enfant, on devrait fermer un groupe et répartir les enfants dans les autres groupes. Pour certains bambins, ce va-et-vient devient stressant et a un impact sur son sentiment de sécurité et d'appartenance explique la directrice, Manon Barbe.

Les conseils de ville de Val-d'Or et de Malartic ont adopté une résolution demandant au gouvernement de ne pas couper dans les services de garde. Prochainement, la MRC de la Vallée-de-l'Or devrait emboîter le pas. «La mobilisation s'intensifie et les parents sont même prêts à fermer le service de garde pour se faire entendre», explique Manon Barbe.

 

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