Perchaude du lac Saint-Pierre : Une étude pour trouver des solutions

François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 27 janvier 2016

Le Conseil de gouvernance de l'eau des bassins versants de la rivière Saint-François, le COGESAF, a réalisé une étude dans le but de trouver des solutions pour améliorer l'accès aux sites de reproduction pour la perchaude au lac Saint-Pierre et ses tributaires.

Le constat ne date pas d'hier: la situation de la perchaude dans le lac Saint-Pierre est très préoccupante. «La perte d'habitats de qualité pour la reproduction de l'espèce est une des causes identifiées comme ayant contribué à son déclin. L'embouchure de la rivière Saint-François et de la baie Saint-François était historiquement des secteurs très fréquentés par la perchaude », rapporte Geneviève Lacroix de la Fondation de la faune du Québec, dans un communiqué. «Afin de restaurer ces zones à fort potentiel pour la fraie, une caractérisation complète de ce secteur a été effectuée. »

L'étude menée par le COGESAF permet de recommander plusieurs interventions. Parmi ces initiatives, l'organisme propose des travaux de nettoyage de fossés ainsi qu'un aménagement de bandes riveraines. La mise en œuvre de ces mesures assurerait la protection d'une superficie de plus de 30 hectares. « Avec l'accord des producteurs agricoles touchés, cette aire pourrait servir d'habitats de reproduction, d'alimentation ou de repos pour la perchaude », souligne Mme Lacroix.

Un autre exemple, celui des chenaux de l'île Landry et de l'île à Cochon, sur la rivière Saint-François près de l'embouchure du lac Saint-Pierre. Ces canaux sont présentement encombrés d'un tapis de végétation. Ils devraient être nettoyés pour assurer la libre circulation du poisson, surtout pendant les années de faible crue.

« Finalement, pour assurer l'efficacité et la durabilité des aménagements, les apports en nutriments et en sédiments devraient être réduits. Pour ce faire, des activités de sensibilisation et de formation aux changements de pratiques culturales destinées aux producteurs de la plaine inondable devraient faire partie d'un futur projet », poursuit Geneviève Lacroix.

Notons que le COGESAF regroupe plusieurs organismes afin de développer une approche de gestion intégrée de l'eau par bassin versant, dans une perspective de protection de l'environnement, d'aménagement et de développement durable du territoire. L'étude du COGESAF a été réalisée avec l'aide financière du programme d'Amélioration de la qualité des habitats aquatiques, l'AQHA, de la Fondation de la faune.

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