Paul-Henri Frenière, Journal Mobiles, Saint-Hyacinthe, décembre 2015
L’entreprise d’économie sociale Ateliers Transition vient de lancer la deuxième phase de son service de déchiquetage de documents confidentiels. Et c’est grâce au soutien de la communauté maskoutaine que ce projet peut se développer, favorisant ainsi l’intégration sociale et l’employabilité de personnes présentant une problématique de santé mentale.
Pour marquer le coup, le directeur de l’organisme, Yves St-Arnaud, a présentéen conférence de presse un véhicule motorisé qui a été transformé pour recueillir les bacs auprès des entreprises qui feront appel à ce service. On se rappellera qu’en mars dernier, l’organisme annonçait fièrement une entente intervenue avec le Centre de santé et de services sociaux Richelieu-Yamaska pour le recyclage sécuritaire de documents confidentiels. Un partenariat « gagnant-gagnant » qui avait été rapporté par MOBILES. Le CSSS a ainsi réalisé des économies sur ses frais de recyclage.
Il a été démontré que le processus de collecte et de destruction de ces documents répondait aux exigences du CISSS de la Montérégie-Est. Les précieux papiers sont transportés dans des bacs cadenassés avant d’être déchiquetés sous surveillance.
D’autres partenariats fructueux
Le succès de cette première phase de développement a ouvert la voie à d’autres partenariats fructueux. Le président du Groupe Maskatel, Jules Grenier, était d’ailleurs présent à l’hôtel de ville de Saint-Hyacinthe pour annoncer la participation de son entreprise pour les trois prochaines années. Il a mentionné que les valeurs véhiculées par les Ateliers Transition l’ont interpellé.m Jules Grenier a souligné le courage de ces travailleurs qui s’engagent dans un processus de prise en main personnelle. Il a également invité la communauté d’affaires à imiter le geste posé par Maskatel.
Déjà, dans le milieu politique, le projet « Déchiqueter autrement » a fait des adeptes. La députée à l’Assemblée nationale, Chantal Soucy et Brigitte Sansoucy, de la Chambre des communes, ont toutes les deux adhéré à la cause, de même que la préfète de la MRC des Maskoutains, Francine Morin. Plusieurs membres de la communauté socioéconomique maskoutaine ont également emboîté le pas, notamment le Centre psychosocial Richelieu-Yamaska.
Des gens braves et vaillants
Le directeur des Ateliers Transition, Yves St-Arnaud, a remercié chaleureusement ses nouveaux partenaires ainsi que le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, pour son ouverture au projet. « La santé mentale n’est certes pas la cause la plus sexy, mais elle touche toutes les sphères de la société et plus particulièrement les plus démunis », a-t-il mentionné.
Yves St-Arnaud a également salué le courage et la détermination des personnes qui travaillent à l’atelier : « Ce sont des gens braves et vaillants qui se lèvent tous les matins pour donner le meilleur d’eux-mêmes, et ce, pour un léger supplément aux prestations d’aide sociale ».
L’organisme Ateliers Transition existe depuis 1987. Des entreprises de la région donnent à contrat certains travaux manufacturiers afin d’épargner du temps et de l’argent. Tous les revenus générés retournent à la communauté et contribuent au développement économique local. Depuis janvier dernier, la déchiqueteuse à grand débit de l’atelier de la rue Saint-Prosper a broyé près de 200 000 livres de papier vendu par la suite en ballots. Cette installation permettra à deux travailleurs d’effectuer un dernier stage avant de rejoindre un milieu de travail régulier.
On peut rejoindre l’organisme au numéro de téléphone 450 771-2747 ou via son site Web atelierstransition.com.