André Chrétien, Le Pont, Palmarolle, janvier 2016
Dans les régimes amaigrissants, on dit d’éviter les trois « p » patates, pâtes et pâtisseries. J’ai assisté le 27 novembre dernier à un spectacle qui aurait pu s’intituler les trois « p ». En effet, l’instigatrice, l’organisatrice, l’artiste principale, la pianiste, l’avait baptisé : PIANO, POÉSIE, PASSION.
Si les trois « p » sont à éviter dans une diète, en ce soir du 27 novembre, nous avons pu déguster à volonté sans se sentir rassasiés. C’est encore une fois notre artiste locale, Suzelle Perron, qui nous y avait invités au Théâtre de Poche de La Sarre. Ce spectacle se voulait une contribution volontaire et bénévole de la part de madame Suzelle Perron au profit de la Maison d’Arts Jeannine Durocher.
Dans une salle bien remplie, on a pu assister à une impressionnante soirée de musique, de chansons, de poèmes et même de danse. Dans une atmosphère bon enfant et détendue, on a pu écouter des poèmes composés par l’animatrice et même certains venant de sa grand-mère. Et, bien sûr, on en est vite venu à l’aspect musical de la soirée. Ce fut une succession de pièces musicales, certaines plus classiques, d’autres populaires, exécutées avec brio.
À sa musique, Suzelle ajoutait sa voix ce qui nous procurait un double plaisir auditif. Ce fut une suite de chants mélodieux, de poèmes, parfois tristes, parfois heureux et même comiques. Et, pour ajouter à la qualité et à la variété du spectacle, notre vedette locale avait invité sa grande amie « devant le dieu culture musicale » : madame Evelyne Drouin, dont nous connaissons tous la musicalité, la douceur, mais aussi la puissance de sa voix. Et, pour compléter le tableau, cette dernière était accompagnée de sa fille, Dominique Labbé. Elles nous ont interprété des berceuses d’une douceur et d’une grâce à nous émouvoir jusqu’aux larmes… comme le faisait notre maman au-dessus de notre berceau.
Puis, tout à coup, un couple, une danseuse et un danseur ont bondi sur scène pour nous offrir une valse sur une musique d’un auteur du début du 19e siècle. Après cette valse, est entré sur scène un poète français, portant béret et baguette de pain sous l’aisselle, personnage classique et même un peu cliché du citoyen français moyen. Ce dernier est venu réciter, avec l’accent approprié, un texte en vers traitant des événements météorologiques qui sont la source de continuels sujets de conversation.
Soulignons un petit fait imprévu : la baguette de pain, s’étant échauffée sous l’aisselle du lecteur, se brisa et la moitié de celle-ci se retrouva par terre, ce qui créa un instant de malaise pour le narrateur, mais qui engendra l’hilarité dans la salle… Ce spectacle d’une artiste de chez nous est encore une preuve que Palmarolle est un milieu où les talents musicaux foisonnent. Suzelle m’a assuré que d’autres représentations de son spectacle sont à prévoir… pourquoi pas à Palmarolle ?