Gabrielle Chaumont, Contact, Témiscaming, le 11 novembre 2015
Stephanie Ann Monette-Millette est une artiste-peintre bien connue des gens de Témiscaming et de Kipawa. Elle a réalisé de nombreuses peintures qui peuvent aujourd’hui être admirées à travers les deux municipalités. On pense notamment aux peintures murales au Centre de la petite enfance Cannelle et Pruneau, à la Gilbert Theberge School ou encore, plus récemment, à la chambre de l’équipe de hockey des Titans. Elle peint aussi sur le verre.
Les vitrines du Centre nous offrent un excellent exemple avec les joueurs de hockey qu’elle y a peints en compagnie d’une autre artiste locale, Joanne Abbott. Stephanie a toujours aimé l’art et la peinture qu’elle pratique depuis ses jeunes années à l’école primaire. Elle a d’ailleurs été grandement inspirée et encouragée par les enseignantes en arts Frances Gauvreau et Connie Shank : «Même après toutes ces années, je pense encore à elles», confiait l’artiste. Dans son enfance, Stephanie a souvent participé à des concours artistiques qu’elle a remportés à plusieurs reprises. C’est d’ailleurs elle qui a réalisé, à l’âge de 13 ans, l’image qui est devenue le logo actuel de la Municipalité de Kipawa, cette fameuse scie circulaire ornée d’un huard, de sapins et d’une scierie.
Son parcours s’est poursuivi à l’Université Nipissing à North Bay où elle a étudié les beaux-arts pendant deux ans. Elle y a bien sûr appris à utiliser tous les matériaux possibles en peinture, mais elle y a aussi pratiqué la sculpture, la gravure et appris à dessiner des esquisses rapides, une méthode qu’elle n’emploi maintenant que rarement. Stephanie réside aujourd’hui avec sa famille à Baie Jawbone près de Kipawa. Dans la cuisine de sa demeure offrant une superbe vue sur le lac Kipawa, parfaite comme source d’inspiration, elle peint souvent pour le plaisir. Sa maison est d’ailleurs principalement décorée de ses créations : «Je préfère avoir mes propres peintures à la maison plutôt que d’en acheter», expliquait-elle. Il lui arrive occasionnellement d’en acheter, mais les œuvres d’autres artistes sont beaucoup moins présentes que les siennes.
L’artiste de 33 ans aime beaucoup peindre des choses que l’on voit dans la nature, à commencer par les bouleaux, ces arbres à l’écorce blanche zébrée de noir. Il s’agit du sujet le plus récurrent dans ses toiles. Elle peint aussi différentes espèces de fleurs et parfois des fruits comme les pommes. En ce qui concerne les animaux, on les retrouve surtout sur ses peintures murales ou sur des objets de la vie courante. «J’ai eu une commande pour quelqu’un qui voulait un orignal sur sa guitare. Même s’il m’avait dit que ce n’était pas nécessaire que le tout soit bien détaillé, je n’ai pas pu m’empêcher de prendre mon temps et d’ajouter plein de détails», racontait-elle. D’autres exemples d’images peintes sur des objets sont une tête de loup sur un chaudron et des branches d’arbres sur une porte vitrée. Pour en revenir à la peinture sur toile, Stephanie aime bien fabriquer ses propres cadres : «Je coupe le bois moi-même et j’achète la toile que je place sur mon cadre.
Ainsi, je peux produire des toiles de toutes les tailles». Son matériel préféré est la peinture à l’huile, mais elle utilise aussi couramment la peinture acrylique, la peinture à l’eau et même la craie, qu’elle peut utiliser seule ou combinée à la peinture pour créer plus de détails. Stephanie adore également travailler avec les jeunes du secondaire avec qui elle organise des ateliers de création à Gilbert-Theberge School. «Au départ, je voulais être professeure d’arts», expliquait-elle. «J’ai un diplôme en Éducation de la petite enfance et j’ai travaillé chez Cannelle & Pruneau pendant huit ans. Je travaille aussi au service de garde de GTS». Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait réalisé des peintures dans des établissements d’éducation. Et ce n’est pas tout. Plusieurs organisations lui commandent des peintures qui sont ensuite vendues ou tirées au sort lors d’événements et de collectes de fonds. Stephanie a d’ailleurs remémoré une collecte de fonds pour Ryan Desjardins, ce jeune homme qui avait subi de graves engelures l’hiver dernier à la suite d’un accident de motoneige sur le lac Témiscamingue, ainsi que des événements tenus par les Titans et la Légion.
Les œuvres de l’artiste ne sont pas vendues que localement. Elle nous a confirmé que certaines toiles ont été vendues dans des villes aussi éloignées que Calgary, en Alberta. Le Musée de la Gare de Temiscaming a également exposé plusieurs de ses peintures dans le passé. Il n’y a aucun doute, Stephanie Ann Monette-Millette est bel et bien une artiste de renom pour le sud du Témiscamingue.