François Beaudreau, L'annonceur, Pierreville, le 11 novembre 2015
Une douzaine de groupes communautaires qui desservent le territoire de Nicolet-Yamaska se sont joints au mouvement national de grève sociale et ont fermé leurs portes, le 2 novembre dernier, pour dénoncer les mesures d'austérité et le sous-financement qu'ils subissent.
Une cinquantaine de personnes se sont réunies devant le Centre Gabrielle-Granger à Nicolet. Elles ont participé à une activité de piquetage, à une marche symbolique sur le boulevard Louis-Fréchette ainsi qu'à une soupe populaire, souligne Isabelle Bombardier, agente de développement à la Corporation de développement communautaire Nicolet-Yamaska. «Plus de 400 tracts ont ensuite été distribués dans les stationnements d'endroits publics de Nicolet, St-Léonard-d'Aston et Pierreville », ajoute Mme Bombardier.
« Le sous-financement des organismes communautaires ne date pas d'hier et l'austérité fragilise encore plus les organisations, les empêchant de remplir pleinement leur mission. Après les lettres, après les rencontres avec les députés, les ministres et les bailleurs de fonds, après les pétitions, les conférences de presse, les communiqués, les études, les marches, les rassemblements et les manifestations, le communautaire doit faire la grève pour se faire entendre », plaide François Landry, conseiller politique à la Table régionale des organismes communautaires en santé et services sociaux Centre-du- Québec / Mauricie.
Cette grève sociale des organismes communautaires de la région consiste, selon les services offerts et les clientèles fréquentant les groupes, en une fermeture complète de l'organisme, un arrêt de service et des activités ou un report des services et des activités habituellement prévus à l'horaire. Pour les deux régions Centredu- Québec et Mauricie, 162 organismes communautaires prenaient part à la grève sociale.
«La fermeture des portes et l'arrêt des services et des activités pour une seule journée, représente 1196 heures de services et d'activités qui ne sont pas offerts. Par conséquent, c'est 14 123 personnes qui sont directement affectées par cette grève sociale », estime M. Landry.
Les groupes communautaires réclament la fin des compressions budgétaires et le réinvestissement majeur dans les services publics et les programmes sociaux ; l'indexation annuelle des subventions pour suivre l'augmentation des coûts de fonctionnement ; le plein financement à la mission globale de tous les organismes d'action communautaire autonome qui y ont droit ainsi que le respect de l'autonomie des organismes communautaires et la reconnaissance de leur travail comme moteur du progrès social. Cette mobilisation regroupait 1 200 organismes de partout au Québec. Elle était organisée sous le thème « On ferme ! Le communautaire, dehors contre l'austérité ».