Jocelyne Hamel, L’annonceur, Pierreville, le 11 novembre 2015
Ayant grandi sur une ferme, Solange affirme qu'elle a toujours eu la fibre de l'entrepreneure. Au début, comme elle n'avait pas de fonds suffisants pour partir en affaires, elle décide d'entrer sur le marché du travail. Elle décroche un emploi chez Steinberg ; un poste qu'elle occupera durant dix ans tout en poursuivant, par les soirs, des cours de phytothérapie, de comptabilité, d'anglais et aussi en démarrage d'entreprise. Si elle avoue être une personne qui aime demeurer occupée, Solange ne laisse rien au hasard et se prépare alors pour faire le grand saut.
Après avoir amasser les fonds suffisants, elle se prépare à ouvrir son propre commerce et fait déjà la promotion pour sa future boutique. «Travailler chez Steinberg a été une bonne école, dit-elle. Quand tu es déterminée, tu as de l'avancement et ça forge le caractère. Le patron était exigeant mais c'était correct.» Audacieuse, elle fait les choses à sa manière.
L'aventure commence donc à l'été 1986, un an après la naissance de son fils Raphaël. Une jolie maison est alors à vendre sur la rue Bonin dans le secteur Tracy, elle et son mari l’achète et démarrent la nouvelle entreprise. «J'ai continué à suivre des cours en naturopathie pendant trois ans et en iridologie (analyse des yeux) », explique-t-elle. « Par la suite, j'ai ouvert un autre commerce sur la rue Victoria du côté de Sorel. »
Puis il y a eu un déménagement dans un site plus grand du côté de Tracy.» En 1994, elle ouvre un commerce à Varennes. « J'ai toujours voulu offrir plus à mes clients.» Puis elle est frappée par une dure épreuve. Solange Pelletier est amenée à réorganiser sa vie suite au décès de son conjoint. Elle doit prendre des décisions douloureuses, comme de fermer le commerce de Varennes et poursuit ses activités du côté de Tracy. Mais faisant face à un contexte économique difficile, elle doit se résigner à fermer ce dernier. Que faut-il faire quand c'est difficile pour passer au travers, pour ne pas craquer ? « J'ai lu beaucoup de livres sur la motivation et cela m'a bien aidée. La force se trouve en nous, mais je dois souligner que j’ai eu l'aide de bons employés, d’amis et au fil du temps, des hommes qui m’ont épaulée dans la vie.» Solange décroche un emploi à Longueuil dans un supermarché de produits santé.
«Les gens de la ville sont étonnés par le service à la clientèle que je leur offre. Ils ne sont pas habitués à ce genre de service.» Après un an et demi, elle décide qu'elle redevient son propre patron et revient à Sorel-Tracy.
Mme Pelletier dit ce qu'elle pense plutôt que faire des courbettes. Selon elle, la campagne d'achat local devrait être une priorité pour tous. « 75% des achats d'une région devraient se faire sur le territoire. » Depuis 2011, Solange travaille à partir de son domicile. Elle offre des produits biologiques et naturels, herbes, thé vert bio, vitamines, paniers bio, épices en vrac ainsi que des consultations et les services d’un thérapeute pour les ajustements musculaires (sur demande).
Après 29 ans en affaires, elle a toujours le feu sacré. « C'est comme être en amour. » Elle est là pour donner des conseils mais chacun est responsable de sa santé. Aujourd'hui, elle compte une clientèle de qualité, des gens soucieux de leur santé. Elle reçoit encore des personnes qu'elle voyait au tout début, lorsqu'elle travaillait chez Steinberg. «Je tiens à remercier tous ceux qui me visitent », conclut-elle.