Ce qui anime le cœur d’une musicienne

Clémence Lord, L’Attisée, Saint-Jean-Port-Joli, novembre 2015

La musique est universelle et peut créer des ponts entre les nations. Elle peut rejoindre tous les cœurs, peu importe les valeurs, la couleur de la peau, l’âge, les limites physiques ou intellectuelles. Elle n’a pas de frontières.

Pour Jeanne-D’Arc Vailllancourt, la musique fait partie de la vie. Dès ses 4 ans, elle se découvre une passion pour l’accordéon de sa mère. Capable dès lors de jouer à l’oreille les morceaux qu’elle vient d’entendre … un véritable don! La musique et le chant s’installent alors à demeure dans sa vie tant pour accompagner les moments de bonheur que surmonter les épreuves.

Au moment où elle travaillait dans les locaux du CHSLD à Saint-Jean-Port-Joli, on lui demande « de faire de la musique » pour les résidants. C’est là qu’elle voit apparaître les sourires, les étincelles dans les yeux parfois les plus éteints, le pied battant la mesure, les lèvres closes s’ouvrant pour chantonner avec elle : « Donnez-moi des roses». Être issue du même milieu et interpréter des chansons de leur temps rendent les contacts plus chaleureux.

À la demande d’un couple, elle apporte son accordéon dans la chambre où la vie décline et leur interprète : « Partons la mer est belle ». La dame entoure les épaules de son mari et ils en fredonnent doucement les paroles. De véritables moments de grâce qui animent le cœur d’une musicienne et lui donnent le goût, à la retraite, de poursuivre ces rencontres musicales dans divers centres d’hébergement. « La musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots. » Richard Wagner.

 

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