Aider les proches aidants : Des ressources en Mauricie

Mariannick Mercure, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivières, novembre 2015

Épuisement, isolement, voir même découragement constituent la réalité quotidienne avec laquelle doivent souvent composer les proches aidants. Pris dans le tourbillon de l’action, ils ne pensent ou ne savent pas toujours qu’ils peuvent aller chercher eux-mêmes de l’aide. Pourtant, il existe de nombreuses ressources en Mauricie pour les accompagner de différentes manières, que ce soit pour les soins à donner, l’aide domestique ou pour offrir du répit aux proches aidants qui négligent parfois de prendre aussi soin d’eux. Petit tour d’horizon des services offerts.

 

Les associations de proches aidants

 

Ces organismes sont souvent la première porte d’entrée des proches aidants qui cherchent de l‘aide. Ils offrent une panoplie d’activités informatives et de ressourcement: « Nous avons toutes sortes d’ateliers pour que les proches aidants puissent venir chercher l’information dont ils ont besoin, mais aussi pour qu’ils puissent avoir du répit et pour qu’ils brisent leur isolement : tai- chi, poterie, peinture, etc. », nous explique à ce sujet Marie-Josée Perron, coordonnatrice de l’association des aidants naturels du bassin de Maskinongé « Mains tendres ».

 

Les organismes dédiés à des maladies

 

Certains organismes sont dédiés à des causes plus spécifiques, telle que Parkinson Mauricie Centre-du-Québec qui donne des outils aux proches d’aînés atteints de la maladie. Incontournable dans la région, l’organisation « Carpe Diem – Centre de ressources Alzheimer » offre pour sa part un accompagnement de la personne et de ses proches dès les premiers signes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Cet accompagnement peut se poursuivre tout au long de la maladie, parfois même après le décès de la personne. Ils offrent plusieurs services : soutien de la personne touchée par la maladie et de ses proches, par téléphone, via des rencontres individuelles et fa miliales, ou des cafés-rencontres pour les proches. Les familles sont placées au centre de l’accompagnement de la personne, de façon à créer graduellement des liens de confiance entre celles-ci et les intervenants. Pour ce faire, il est possible d’avoir de l’accompagnement individuel à domicile ou dans tout autre milieu de vie. Les gens peuvent également profiter des loisirs à Carpe Diem (quilles, billard, musique, cuisine, jardinage…) et finalement, venir en séjour temporaire. La Maison Carpe Diem offre aussi de l’hébergement dont la durée dépend de la mobilité et des besoins médicaux de la personne.

 

Des organismes spécialisés dans l’aide à domicile

 

D’autres organismes sont plutôt spécialisés dans l’aide pour le maintien à domicile des aînés. Les CLSC permettent de prodiguer certains soins à la maison grâce à des professionnels : infirmières, physiothérapeutes, préposés, etc. Les centres d’action bénévoles (CAB) jouent aussi un rôle important auprès des ainés et de leurs aidants en offrant différents services tels que la « popote roulante » qui fournit des repas préparés à bas prix.

Les entreprises d’économie sociale en aide domestique (EESAD) tendent à jouer un rôle grandissant auprès des aidants en offrant un service direct et varié à la maison. Toutefois, certains hésitent encore à les contacter, selon Nathalie Lampron, directrice générale de l’organisme « Soutien à domicile des Chenaux » : « les gens attendent souvent d’être totalement épuisés avant de demander de l’aide. Au point où ils songent, à contrecoeur, à placer leur conjoint. Pour certains, c’est humiliant de demander de l’aide ». Le type d’aide offerte par ces entreprises varie de l’entretien comménager, à

la préparation de repas, à l’aide pour faire l’épicerie ou encore à des soins directs à la personne comme prendre un bain ou s’habiller. Ces services peuvent revenir à aussi peu que 5,50 $ de l’heure. Mais le rôle des préposés va aussi beaucoup plus loin : « Le lien avec l’extérieur peut parfois s’effriter avec l’isolement des aînés. Un lien privilégié avec les employés va alors se développer et permettre de détecter l’épuisement des proches aidants pour apporter un soutien en conséquence », ajoute Mme Lampron. C’est donc aussi indirectement du répit que les EESAD apportent, puisque ces tâches seraient autrement effectuées par le proche aidant.

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