Notre culture comme espace de développement

Yvan Roy, ÉPIK, Cacouna, octobre-novembre 2015

On a beaucoup parlé d’économie durant les deux derniers mois de campagne électorale. Dans le concret, l’économie d’une région ne peut que progresser si on réussit à mettre en interaction les forces naturelles du milieu (sa situation géographique, son potentiel humain) et ses facteurs d’attractivité (ce qu’elle a d’unique, de différent, d’original). Pour cela, une valeur sûre sera de favoriser l’éclosion de lieux de rencontres, d’encourager les échanges, pour susciter des idées, des projets. Cacouna a été au cœur de la grande histoire de notre pays. Cacouna est au carrefour d’écosystèmes naturels uniques (îles, milieu nourricier pour faune marine, ailée et terrestre). Cacouna a connu 2 siècles de cohabitation de 3 communautés culturelles: anglophone, francophone et autochtone. Il y a sûrement là matière à développement. Qui trouvera le filon?

C’est près de chez nous, à l’Auberge de La Pointe, que se tenait, les 5-6-7 octobre, la rencontre annuelle du réseau de la Fondation villes et villages d’art et de patrimoine (VVAP), rassemblant une quarantaine d’intervenants en développement culturel de tout le Québec. Formations, ateliers, échanges et visites sur le terrain étaient au menu.

Les visites-terrain se sont faites à Rivière-du-Loup, Cacouna et L’Isle-Verte. Pour Cacouna, durant le trajet en bus, j’ai présenté au groupe le projet de baladodiffusion que nous sommes à finaliser et son intégration aux 4 circuits physiques en développement offrant autant d’angles de découverte de notre milieu. L’agente culturelle de la Nation malécite, Laurence Côté-Cournoyer, leur a fait faire, sur les lieux mêmes de la Réserve, un tour d’horizon de l’histoire des Malécites, une visite de la Maison Denis-Launière et a donné un aperçu de la toute nouvelle politique culturelle de la Nation (qui sera présentée dans notre numéro de décembre). L’arrêt suivant, à la Biblio Émile-Nelligan, a permis à la mairesse Ghislaine Daris de leur faire voir la transformation de la sacristie en bibliothèque et de compléter par un minitour de l’église elle-même que la majorité du groupe n’avait pas encore eu la chance de visiter. Le patrimoine architectural, historique et culturel étant au cœur des préoccupations du réseau, inutile de mentionner que cette visite chez nous, malgré sa brièveté, a suscité beaucoup d’intérêt et soulevé mille-et-une questions.

 

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