Lynda Forgues, Droit de parole, Québec, octobre 2015
Le 5 octobre dernier, Québec renouait avec les manifs nocturnes de 2012, semble-t-il. Près de 1 000 personnes se sont rassemblées pour répondre à l’appel du FRAQ-ASSÉ, l’aile locale du mouvement étudiant militant, afin de montrer leur appui aux enseignant.e.s, qui sont en négociations difficiles avec le gouvernement. La foule était surtout étudiante mais s’y mêlaient des petites familles, des gens du quartier, et on a vu aussi quelques bannières et fanions de profs.
Les personnes qui ont pris la parole avant la marche ont toutes parlé de solidarité. Serge Petitclerc, du Collectif pour un Québec sans pauvreté a expliqué que l’austérité est un choix politique. De plus, il a parlé de la colère grandissante comme d’une colère justifiée.
Hélène Nazon, prof au cégep Garneau, a rappelé que les premières victimes des compressions en éducation, sont les étudiant.e.s. Inès Allard, du Fraq-Assé, a pour sa part souligné l’importance de l’éducation : « Un peuple éduqué est un peuple qui se questionne, qui comprend et qui se remet en question.» L’étudiant Simon Marcoux-Piché a parlé de l’importance de montrer notre appui aux personnes qui prennent soin de ce qu’il y a de plus précieux, les enfants, ainsi que du courage et de la confiance qu’il faudra démontrer lors de la bataille qui s’amorce.
La manifestation très colorée et animée, partie de l’Assemblée nationale, a pris la rue Saint-Jean à contre-sens pour aller descendre la côte Salaberry afin de rejoindre la basse-ville. Cela s’est terminé par un sit-in de blocage à l’intersection favorite des protestataires pour ce faire, au coin Charest et de la Couronne.