Gabrielle Chaumont, Contact, Témiscaming, le 15 octobre 2015
La murale de la Clinique dentaire André Valiquette est maintenant réalité. L’oeuvre, réalisée dans le cadre de la démarche CULTURAT par la fille du dentiste, Marie-Pier Valiquette, a été complétée la semaine dernière.
La peinture est une reproduction d’une photo d’archives prise dans les années 30 ou 40 sur laquelle figurent des femmes membres du club de tir à l’arc de Témiscaming. On y voit les archères côte à côte, tenant leur arc tendu, prêtes à projeter leurs flèches. Marie-Pier a créé une version géante de la photo en style graffiti, soit un fond blanc avec les silhouettes des archères en noir. La pièce a été réalisée avec des bombonnes de peinture en aérosol et des pochoirs. L’artiste a déniché la photo dans les archives du Musée de la Gare. L’image l’a tout de suite inspirée : «J’ai surtout choisi cette photo pour son aspect esthétique mais aussi parce que c’est un geste fort de la part de ces femmes», expliquait-elle tout en installant un pochoir sur le fond blanc, délimitant ainsi une zone à colorer. L’image représente également le dynamisme de Témiscaming dans ces années aujourd’hui lointaines. En effet, non seulement y avait-il un club de tir à l’arc, mais aussi un club de tennis et un club de ski.
Détentrice d’un baccalauréat en arts de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), l’artiste souhaitait faire sa part pour CULTURAT et impliquer la Ville de Témiscaming dans la démarche. Elle a d’ailleurs réalisé des murales en donnant un cours de peinture, mais c’est la première fois qu’elle réalise un tel projet hors d’un contexte d’enseignement : «Lorsque j’ai parlé de mon projet à mes parents, ils m’ont tout de suite proposé de réaliser ma peinture sur les murs de la clinique », a-t-elle confié.
Marie-Pier compte bien donner vie à de nombreux murs actuellement dénudés à travers la ville : «J’invite les commerces à embarquer dans la démarche», a-t-elle lancé. «J’espère que ça va se répandre et que d’autres commerces voudront collaborer». D’ailleurs, elle réalisera prochainement une deuxième murale avec des élèves du secondaire à l’École Gilbert-Théberge. Il s’agira encore de la reproduction d’une photographie d’époque qui sera choisie par les élèves. Cette œuvre sera réalisée non seulement dans le cadre de CULTURAT mais également des Journées de la Culture.