Sérabec, une organisation qui vole

Doris Tessier, Le Lavalois, Sainte-Brigitte-de-Laval, octobre 2015

En ce samedi 26 septembre 2015, la sonnerie stridente du réveil-matin résonne. Une journée particulière m’attend en compagnie des bénévoles de Sérabec. En effet, j’ai été invitée à assister à une journée d’entraînement de cette organisation peu connue en sauvetage.

Dès 8 h 00, à l’aéroport de Neuville, en compagnie de 22 bénévoles sur les 29 que compte cet organisme. Parmi eux, un citoyen de Sainte-Brigitte-de-Laval, monsieur Marcel Couture. Précisons que Sérabec signifie : Sauvetage et recherche aériens du Québec Inc.. Sa mission consiste à soutenir les programmes canadiens de recherche et de sauvetage (SAR) et de faire la promotion de la sécurité aérienne au Québec. De façon plus concrète, Sérabec participe au programme d’entraînement de la sécurité aérienne et de recherche et sauvetage, assure les services de support aux recherches aériennes, fournit des effectifs entraînés et le support à ces opérations.

À ce titre, l'organisme fait preuve de leadership en, donnant une formation continue à ses bénévoles et en éduquant les personnes pratiquant l'aviation. Sérabec existe depuis 1984, se répartit dans les dix régions administratives du Québec et est financé par la Défense Nationale qui prévoit utiliser de plus en plus les civils pour effectuer des recherches afin d’en diminuer les coûts. Dans les autres provinces, cette organisation porte le nom de CASARA.

Le président de la région de Québec Monsieur Jean-Pierre Tremblay assume la direction de la région de Québec depuis 2014. Il est reconnu par les bénévoles pour son écoute et ses compétences. Son principal objectif est de s’assurer que tous les membres reçoivent une formation adéquate pour participer en temps et lieu aux recherches afin d’atteindre l’objectif principal qui est de sauver des vies.

 

La simulation

 

Pour cet exercice, la simulation consiste en la perte d'un avion amphibie (muni de roues et de flottes) parti de l'aéroport de Neuville en direction du Lac-à-la-Tortue. Toutes les informations nécessaires sont données afin de le retrouver : la description de l'appareil, l'heure d'arrivée prévue, les conditions météo, la durée du vol, le comportement du pilote qui ne suit pas toujours son plan de vol. Rien n'est laissé au hasard et on rappelle aux bénévoles les consignes concernant leur habillement, la sécurité, la possibilité de montgolfière et d'activité aviaire sur le parcours.

 

L'organisation de la recherche

 

Trois équipes partiront pour la recherche en vol. Elles sont composées d'un pilote responsable de l'élaboration du plan de vol, d'un navigateur qui prépare le tracé de la recherche à l'aide de cartes et/ou de logiciel spécialisé. C'est aussi le navigateur qui guide le pilote tout au long de la recherche. Finalement les deux observateurs scruteront le sol, à l'aide d'une technique particulière à partir des airs, afin de trouver des indices susceptibles de permettre la découverte de l'avion disparu. Tout comme pour une vraie recherche, la préparation doit idéalement se faire à l'intérieur d'une heure pour maximiser les chances de retrouver des survivants.

Une équipe partira pour faire de la recherche au sol. Ils installeront des antennes sur le toit de leur véhicule afin de pouvoir capter les balises de détresse dont les avions sont munis et qui se déclenchent en cas de crash. Arrivés près du lieu de recherche, ils manieront aussi un radiogoniomètre qui leur permettra de s'orienter et de retrouver l'appareil disparu.

Une équipe est responsable d'aller cacher une cible (reproduction d'un avion) sur le territoire de recherche ainsi qu'une balise de détresse que l’équipe au sol ou celles dans les airs devront retrouver. Finalement, les deux coordonnateurs et le président resteront sur place afin d'orchestrer la recherche. Toutes les équipes peuvent communiquer entre elles par radio. Dans au moins 80% des cas, la simulation se termine par la découverte de la cible cachée.

Au cours des dernières années, Sérabec Québec a été appelé régulièrement pour des recherches. Dans plusieurs cas, des balises de détresse ont été déclenchées accidentellement. Toutefois, il est essentiel d’aller vérifier pour s’assurer que ce n’est pas un avion écrasé et de plus, il faut éteindre le signal. Les bénévoles de la région de Québec ont aussi participé à des recherches réelles notamment dans les régions de Québec, Saguenay, Gaspésie, Chaudières-Appalaches.

 

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