Jean-Pierre Fabien, Le Sentier, Saint-Hippolyte, octobre 2015
Nous ne pouvons y échapper. Nous faisons partie du cosmos. C’est ainsi que nous avons appris que de l’eau salée est présente sur la planète Mars tout comme le fait que la position des astres dans notre système solaire exerce une influence sur la vie et les phénomènes naturels vécus sur la terre.
Tout le monde l’a su, il y a eu éclipse totale de la Lune dans la nuit du 27 au 28 septembre. Comme nous sommes au début de l’automne, la Lune était à son point le plus rapproché de la Terre, ce que nous appelons le périgée. C’est pour cette raison qu’elle paraîtra plus grosse qu’à l’accoutumée. Une éclipse totale de Lune met toujours en scène le trio responsable. Il faut un alignement entre le Soleil, la Terre et la Lune.
Cette dernière se cachant derrière la Terre pendant la durée de l’éclipse. De plus, la projection de l’ombre de la Terre sur l’astre lunaire lui conférera une couleur rouge sang. C’est en fin de soirée (entre 22 h et 23 h 20) que l’éclipse s’est déroulée. Comme ce phénomène astronomique a lieu peu souvent, la prochaine éclipse totale de la Lune ne se produira que dans 18 ans, en 2033.
Attraction bien réelle
Ce qui me fascine avec l’observation de notre satellite, c’est l’influence qu’il exerce sur notre planète. Sans virer dans les considérations astrales ou ésotériques, la Lune a un pouvoir indéniable d’attraction sur nos cycles naturels. Pensons seulement aux marées. Il faut également mentionner que de nombreuses espèces fauniques et des explorateurs de toute provenance, et ce, à travers les âges, ont pu se fier à la présence de cette lumière nocturne pour se guider ou s’orienter.
Sans hâte ni empressement
À regarder la Lune, ma pensée divague. Je me dis que dans notre quête d’instantanéité, nous ne pouvons accélérer les rythmes géologiques, astronomiques et naturels. On voudrait tout capter rapidement, mais l’astronomie et la nature nous invitent souvent à prendre le temps d’observer sans hâte ni empressement.
Bien humblement
Il y aura d’autres moments pour contempler le ciel qu’il soit étoilé ou lunaire. Il y aura d’autres moments pour canoter tout doucement en quête du point de vue le plus stratégique sur le phénomène à observer. Ce qui me ramène à notre chance d’être participant à ce spectacle. Ce qui me ramène à notre finitude et à notre humilité. Nous sommes vite dépassés par l’ampleur de ce cosmos dans lequel nous sommes partie prenante. En même temps, cela ne nous empêche pas de jouer un rôle sur terre, si infime soit-il, si on le compare aux échelles de temps nous ramenant à l’origine du monde.