Rétrospective des rencontres avec nos aînés

René Grenier, Le Stéphanois, Saint-Étienne-des-Grès, octobre 2015

Depuis près de trois ans déjà que votre journal Le Stéphanois a conçu une chronique concernant nos aînés afin de leur rendre hommage et dans laquelle nous vous avons présenté une trentaine de personnages avec un court résumé de leur vie.

Nous vous avons brièvement relaté la vie des personnes centenaires ainsi que d’une trentaine de nonagénaires. Par choix personnel, certain(e)s ont préféré ne pas être publiés et nous avons respecté leur désir. Pour certains, il est difficile d’accepter que l’on parle de soi mais c’est tellement intéressant de parler de vous pour le public en général afin de connaître vos souvenirs, vos habitudes de vie, vos mentalités du temps, vos modes de vie, etc. C’est ce qu’on appelle la petite histoire locale…

D’autres ont choisi de rester dans l’anonymat, d’exister incognito alors que les publicités nous demandent de ne pas laisser nos personnes du troisième âge vivre dans la solitude. Votre journal ne demande que votre collaboration afin de vous faire connaître, de vous permettre de vivre encore des moments de gloire en nous fournissant une courte biographie de votre histoire.

 

Dans l’oubli

 

Beaucoup de gens âgés n’écoutent plus la radio car on n’y présente presque plus de chansons pour eux; est-ce parce que ce n’est pas assez payant pour les postes de radio? On préfère leur vendre des calmants, des pilules, des onguents alors que les meilleurs médicaments pour eux seraient l’affection, l’attention et l’amour. On les oublie trop souvent au fond des foyers qui prennent soin d’eux. On viendra bien les visiter une fois ou deux par année; on est bien trop occupé pour leur rendre une courte visite même de temps à autre.

Qu’on le veuille ou non, même riches à millions, on sera tous comme eux un jour, ce n’est qu’une question de temps. On deviendra tous des vieux comme le veut la nature. Les gens âgés ont beaucoup à raconter. Ils se demandent trop souvent qui va maintenant les écouter après avoir tout donné, après être arrivés presque au bout du chemin qui leur a été tracé? Dans certains cas, ils ont tout sacrifié pour leurs enfants, même leurs rêves les plus grands. Les gens âgés ont quelquefois le goût de pleurer car ils ont tout le temps pour revivre leur passé, leur vingt ans. Ils n’ont rien oublié même si leur dos a courbé en portant les chagrins et les peines de leurs enfants.

Ils ont aussi le temps de prier car ils sont devenus, au fil des ans, des personnes humbles et fragiles. Il y en a même plusieurs qui demandent souvent à Dieu pourquoi Il a oublié de venir leur fermer les yeux.

Au risque de me répéter, qu’on le veuille ou non, on sera tous des vieux, et même riches à millions, ce n’est qu’une question de temps et chaque jour que l’on vit, on s’en rapproche de plus en plus.

 

Où sont nos aînés?

 

Il se trouve certainement des gens âgés dans votre entourage que nous n’avons pas encore eu la chance de publier, de rencontrer afin de leur donner un dernier moment d’hommage et de gloire en racontant leur histoire. Il n’est pas nécessaire que les articles soient signés par un représentant du journal; vous pouvez très bien le faire vous-même, pour votre famille, en nous faisant parvenir un texte résumant la vie d’un aîné toujours vivant près de vous ou dans votre entourage ou peut-être retiré dans un foyer parce que n’étant plus capable de tenir maison. Il attend peut-être votre visite pour se raconter et surtout vous intéresser parce qu’il appréciera votre présence.

Quelques-unes de ces personnes aînées qui sont illustrées ci-contre n’ont pu jouir longtemps de leur publication dans votre journal car elles sont décédées peu de temps suivant le reportage les concernant. Pourquoi attendre que vos aînés soient décédés pour leur rendre un bel hommage? Ils le méritent bien. Et le journal vous en donne la chance et l’occasion de le faire.
 

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