Sous-financement des organismes communautaires : la précarité au rendez-vous

La rédaction, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivières, septembre 2015

Pour Danièle Héroux, directrice de Maternaide, et Karine Peticlerc-Lapointe de la Ressource FAIRE, le communautaire est source d’inspiration pour que chaque personne prenne du pouvoir sur sa vie. Le communautaire est une oreille qui est à l’écoute des gens pour répondre à leurs besoins. Il est aussi un tremplin vers la mise en action et l’implication des personnes.

Pour elles, leur quartier et ses habitants sont source d’entraide, de générosité et de dynamisme. Familles, personnes âgées et personnes seules se côtoient pour créer une vie de quartier intergénérationnelle et bien présente, quoique toujours à améliorer. Au-delà des chicanes de voisinage, tous s’entraident lors des activités mobilisant le quartier. La présence des organismes fournit un espace démocratique essentiel à cette mobilisation.

 

Qu’apporte l’organisme  dans le quartier ?

 

Chez Maternaide, les gens disent se sentir en famille. À la Ressource FAIRE, on entend que l’organisme contribue à soutenir les familles, à créer des liens entre les participants et à faire évoluer ceux-ci dans leur situation personnelle, sociale et familiale. Ces milieux de vie permettent aux personnes de se réaliser, de s’informer, de s’outiller et de se créer un réseau d’entraide. Dans certains cas, l’organisme est leur seul filet de sécurité.

 

Les impacts des mesures d’austérité

 

Le sous-financement à la mission de ces organismes se traduit par l’impossibilité pour les organismes du quartier St-François-d’Assise de répondre à tous les besoins de ses résidants, et ce, dans un contexte d’augmentation et de diversification des besoins de ceux-ci. Parallèlement, la sécurité d’emploi des employés du milieu communautaire est précaire. Ajoutons à cela que les ressources des organismes ne voient pas leurs conditions de travail bonifiées et sont à risque de basculer dans des conditions d’emploi et de revenus difficiles.

 

La reconnaissance du gouvernement et des partenaires

 

Les organismes sont de plus en plus reconnus par les partenaires. Il reste toutefois du travail à faire, autant au niveau du référencement que du soutien financier. L’idéologie de travailler en collaboration est présente, bien qu’il reste du chemin à parcourir. Une meilleure circulation de l’information et une meilleure concertation avec les secteurs publics et parapublics permettraient certainement des avancées. Les partenaires du milieu sollicitent davantage les organismes pour des projets communs et conséquemment, ils pourraient également promouvoir les organismes et les appuyer dans leurs luttes sociales.

 

Leurs souhaits pour les 10 prochaines années

 

Les organismes veulent améliorer la concertation entre les différentes organisations du quartier pour ainsi briser les préjugés envers ce dernier et pour qu’il soit désormais vu comme un milieu créatif de solutions durables et empreint de l’entraide des personnes qui y vivent

 

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