Azéline LeBlanc, L’Attisée, Saint-Jean-Port-Joli, septembre 2015
Depuis le 7 août dernier, de mystérieuses créatures de grève se cachent au Centre GO. Elles ont été captées sur pellicule par le photographe Jean-Sébastien Veilleux. Le public pourra voir les onze photos qui sont exposées au Centre GO jusqu’au 30 octobre.
Le projet Créatures de grève a pris forme lors d’une séance créative entre Jean-Sébastien Veilleux, Éveline Des Rosiers et Kathy Morin. Le photographe a alors l’idée de souligner le lien puissant, conscient ou non, qui existe entre le fleuve et la communauté. Il veut ainsi démontrer son affinité avec le milieu dans lequel il a choisi de s’établir et d’évoluer : Saint-Jean-Port-Joli.
Utilisant les matières et objets recueillis sur les berges du fleuve, Jean-Sébastien et ses complices créatifs ont élaboré des portraits au caractère fort. Dans l’imaginaire de l’artiste, ces créatures façonnées dans les entrailles du fleuve et qui déambuleraient sur les grèves, se métamorphosent constamment et laissent des traces fugitives. Créatures de grève est le fruit d’une collaboration riche en créativité. C’est, avant tout, un projet de rencontres, d’ouverture et de partage entre les artistes, les assistants, le photographe et les modèles.
Parfois en duo, parfois en solo, les assistants créateurs, avec le photographe, ont élaboré les personnages et transformé tour à tour les modèles. Jean-Sébastien a alterné ses équipes d’artistes et assistants en veillant à la cohérence de l’ensemble des portraits. Onze personnalités de la région se sont prêtées au jeu d’incarner les Créatures de grève, notamment Chantal Caron, Jean-Pierre Bourgault et le maire Jean-Pierre Dubé. Le projet n’aurait pas eu la même portée sans la participation de ces modèles, explique le photographe. Elles ont prêté leur corps, leur identité et leur charisme à ce projet créatif.
Vous aimeriez identifier les personnes qui se cachent sous ces fabuleuses créatures, rien de plus simple, visitez cette intrigante exposition et essayez de deviner qui se cache sous ces déguisements. Le jeu de la recherche identitaire entre la personnalité réelle et celle de la fiction fait partie de l’expérience de cette exposition.