Eric Morasse, Le Bulletin des Chenaux, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, septembre 2015
Ils sont partis le vendredi 7 août dernier du Lac Édouard pour arriver le vendredi suivant à Batiscan. Guidées par Johane Germain, présidente de Slow Food Vallée de la Batiscan, une quinzaine de personnes ont parcouru les quelques 180 kilomètres de la Vallée de la Batiscan, certains au complet, d’autres faisant un bout de route avec le groupe.
Un voyage d’inauguration d’une semaine à pied, en train et en canot qui a été élaboré par Héritage Slow Food Vallée de la Batiscan. « On voulait monter un circuit utilisant les routes patrimoniales existantes », explique Mme Germain.
Fidèle à la philosophie de l’organisme, il s’agit ni plus ni moins que du « slow travel ». Une excursion du nord au sud où l’on prend forcément le temps d’observer les paysages et d’aller à la rencontre des villageois qui vivent le long de la rivière Batiscan. Tout le long de la route, on en profite pour faire de multiples découvertes, notamment à l’heure des repas où l’on s’assurait de se faire servir des produits locaux, grâce à de nombreux partenaires dans toute la vallée.
On parle d’un voyage inaugural car on espère bien voir ce produit écotouristique se développer. Ce qui est possible grâce à la concertation d’entreprises, de producteurs et de municipalités qui ont en commun la rivière Batiscan qui les relient. Mais c’est tout de même un défi de taille puisque la rivière traverse quatre MRC dans deux régions administratives : les MRC du Haut-St-Maurice, de Portneuf, de Mékinac et des Chenaux.
« Les municipalités qui sont visionnaires, qui appuient leurs entreprises, ont tout de suite embarqué avec l’association touristique », raconte Mme Germain qui travaille depuis plusieurs années pour une reconnaissance et une valorisation de la Vallée de la Batiscan pour son paysage qui est riche d’histoire et de culture.
À la fin de leur périple, les marcheurs ont été accueillis au restaurant Rio de Batiscan par la mairesse Sonya Auclair, comme le maire de Lac Édouard les avait accueillis au départ. Était également présent M. Daniel Blain, directeur pour le Québec chez Écotours qui est très intéressé à la mise en marché de ce circuit.
Écotours, basée en France, se spécialise dans l’offre de voyages équitables et solidaires, qui se préoccupent d’avoir des retombées directes dans les communautés locales. « Je veux développer ce genre de circuit qui favorise la rencontre de l’autre », explique M. Blain. « Leur montrer qui on est plutôt que des produits touristiques ».