Sylvie Gourde, Le Tour des Ponts, Saint-Anselme, 31 aout 2015
Dans l’écrin de la Société du patrimoine Saint-Anselme reluit désormais un huitième bijou théâtral avec la présentation estivale de la pièce La Perle Rose, écrite par Bruno Lacroix et mise en scène par Normand Blais grâce au concours de La Troupe à Colette.
La Perle Rose s’inspire d’une vraie légende québécoise. Antoine a bon espoir de réaliser l’ambitieux projet d’ouvrir un restaurant végétarien et de mériter le prestigieux titre du Golden Tofu. Son ami Victor vient à sa rescousse afin de convaincre un propriétaire serviable, mais désabusé de mettre les bouchées doubles pour que tout soit fin prêt afin d’accueillir la célèbre critique culinaire asiatique de passage dans la région. Heureusement, ils bénéficieront de l’aide inestimable de Pulchèce, la locataire du deuxième étage, une femme assez dégourdie.
Portée par cinq comédiens, cette pièce vivifiante a réuni sur scène quatre précieux acolytes soit le duo père-fils Réal et Frédéric Laliberté, Pierre Mercier et Jacqueline Carrier auxquels s’est ajoutée une jeune recrue, Gabrielle Jacques, dans le rôle pétillant de la capricieuse et impressionnable Lisa Folk. Ce fut un «vélitable plaisil» de suivre sa gestuelle animée.
Même si la troupe renfermait une poignée de comédiens, la pièce attira en coulisses quelque 25 bénévoles qui donnèrent un sérieux coup de main à Normand Blais et à ses trois techniciens et accessoiristes René Bégin, Claudette St-Gelais et Clémence Laliberté Cette pièce estivale fut un délicieux bonbon dans l’offre événementielle de Saint-Anselme. Accolée à la programmation de l’Expo BBQ Bellechasse, elle ajoute une note fruitée à l’activité.
Dommage, cependant, que trop peu de spectateurs assistèrent à l’une ou l’autre des représentations offertes les 26 et 27 juin ainsi que les 2, 3 et 4 juillet 2015. Un maigre nombre de 250 personnes a honoré les cinq représentations. Le déploiement de tant d’énergie, de talents et de passion mériterait un meilleur encouragement.
Heureusement, La Troupe à Colette carbure d’abord et avant tout à la passion et au plaisir de l’expérimentation. On sent d’ailleurs un bel engouement et un réel souci d’enrichir le terroir culturel de la communauté.