Maurice, un canadien, garde d’honneur de Notre-Dame de Lorette

Évelyne B. Lessard, Le Papotin, Dudswell, août 2015

À peine avait-il fait son entrée dans la salle communale, lors de l'accueil de bienvenue que réservaient les membres de l'Association Bénifontaine – Dudswell à leurs visiteurs du Québec, le 5 juin dernier, que Maurice s'informait de la nature de l'épinglette (pin), que portait un des accueillants. Sa quête de savoir lui a valu d'être observé, et sans qu'il ne le sache, d'être retenu par le chef de groupe local pour accomplir une tâche au monument aux morts de la Commune.

Alexandre Leroux, l'adjoint au maire et le délégué responsable de la préparation du 7e séjour des Québécois participant à l'échange qui dure depuis près de 25 ans, avait planifié une visite à la stèle qu'avait récemment installée le conseil municipal sur le territoire de Bénifontaine, annonçant le jumelage de sa Commune avec Dudswell, près du drapeau canadien qui y flotte. À cette même occasion, un Canadien et le maire de Bénifontaine, M. Jacques Jakuboszczak, devaient chacun déposer une gerbe de fleurs au pied d'un monument dédié aux Canadiens du Highland Regiment, décédés à proximité de ce lieu. Et Maurice Dodier fut désigné!

Timidement mais fièrement, il s'est plié à toutes les exigences de la tâche. De retour à la salle des Fêtes, on l'a reçu « Garde d'honneur de Notre-Dame de Lorette » en présence de ses deux parrains français.

« Les fidèles servants de Notre-Dame de Lorette », une association fondée en 1927 qui regroupe des hommes des Communes entourant l'Ossuaire de Notre-Dame de Lorette, là, où reposent les corps des nombreux soldats morts sur la crête de Vimy, maintenant territoire canadien, et morts aussi lors des batailles d'Artois de la Première Guerre mondiale. La Garde d'honneur assure une présence de ses membres au sein de la nécropole nationale aux heures d'ouverture de celle-ci pour aider au bon fonctionnement. (www.associationdumonumentdenotredamedelorette)

Ainsi, pour exercer sa fonction, Maurice a dû porter le veston. On lui a mis le béret, le brassard et il a reçu la fameuse « pin » qui l'avait attirée à son arrivée. Le chef de groupe, Marc Derancy, était visiblement heureux de la lui remettre, et Maurice bien ému de recevoir tous ces égards. Il a remercié tous les intervenants, sobrement, mais bien chaleureusement à la dimension d'un cœur comblé! Et il s'est exclamé : « C'est le voyage de ma vie! »

 

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