Une chanson pour contrer l’intimidation !

Joanne Tardif, L’Écho d’en Haut, Saint-Pamphile, août 2015

C’était porte ouverte en cette fin d’année scolaire le 18 juin dernier à l’école de Sainte-Félicité.

De nombreux parents et grands-parents ont répondu à cette belle invitation afin d’aller constater les efforts mis au courant de l’année, autant ceux des élèves que ceux du personnel enseignant et de soutien. En plus de cette présence abondante en signe d’encouragement, les jeunes de l’école primaire ont eu droit à d’autres marques de reconnaissance sous forme de certificat de mérite et pour certains, d’album souvenir, alors qu’ils feront le grand saut au secondaire.

Les professeurs des deux classes multiples, Mmes Nancy Chamberland et Isabelle Vaillancourt, en ont profité pour nous présenter un projet pour contrer l’intimidation qui a été accepté et subventionné par le ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport. Le projet, pris en charge en partenariat avec M. Bazar (Sébastien Guimond), un professionnel de la musique, a pris la forme d’une chanson rock. Les gens rassemblés ont eu la chance de l’entendre. Composée par les élèves et chantée en partie par eux, son enregistrement leur a fait prendre conscience de la portée négative des mots, même de ceux qui peuvent sembler anodins. C’est en ayant à dire des mots blessants dans le micro qu’ils l’ont le plus réalisé. Ce CD, d’une durée d’environ 4 minutes, auquel tous ont eu droit à une copie, était accompagné d’un gilet portant le logo de non à l’intimidation, sous forme de deux gros zéros, pour appuyer encore plus fortement le rejet de ce mépris dans leur vie. Ce projet les a outillés en leur montrant qu’il faut en parler et qu’il y a moyen de dire à l’autre lorsque son comportement ne fait pas notre affaire.

Ces jeunes ont raison d’être fiers du résultat. C’est une chanson qui aurait avantage à être largement distribuée et écoutée afin de pouvoir donner les mots ou le courage qui manquent peut-être à certains qui subissent l’intimidation et pour ceux qui en font usage, qui sait, à leur ouvrir les yeux. M. Guimond a très bien su recréer, au début du montage, l’effet diffus de la cour de récréation avec l’entrelacement des mots captés à l’occasion. Il a, bien sûr, eu l’aide des enfants pour la composer (ha!), mais c’est lui qui joue de tous les instruments sur l’enregistrement : guitare, basse, clavier… Pour en apprendre davantage sur ce passionné qui a mis généreusement environ 130 heures dans le projet (pour la plupart de façon bénévole), je vous invite à lire l’article sur le Festival Fleurdelisé dans cette même parution du journal, car c’est lui qui animait la soirée du feu le 23 juin.

Mme Suzanne Gendron, directrice, mentionne qu’une école primaire, dynamique comme celle de Sainte-Félicité, est une pierre angulaire de la réussite scolaire en créant un sentiment d’appartenance. Alors une grande main d’applaudissements au dévouement dont fait preuve le personnel enseignant de l’école ainsi qu’au volontariat et à l’implication des élèves essentiels à la réussite de tel projet! J’ai hâte de voir la suite de ce projet… Je ne vous en dis pas plus!

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