Doyenne de son village…

Jasmine Valiquette, Le Journal des citoyens, Prévost, juin 2015

Aujourd’hui âgée de 89 ans, Hélène Légaré Jacobsen se souvient des années 70 où elle œuvrait comme membre active du Comité des Loisirs de Shawbridge. Elle se souvient d’avoir proposé l’aménagement d’un « rond à patiner », d’une piscine extérieure et d’un terrain de baseball pour les jeunes.

Avec l’aide de tous ceux qui ont voulu donner de leur temps et de leur argent, ses idées et projets se sont réalisés. Elle se souvient de l’époque où elle jouait avec ses enfants et ceux du village sur la patinoire… Elle leur apprenait à se tenir sur leurs patins. Toujours prête à s’occuper de l’enfant qui était à l’écart et à stimuler celui qui avait moins d’intérêt à jouer. Elle aimait que les enfants bougent et s’amusent.

Elle voulait transmettre à ces enfants les valeurs que sa mère lui avait léguées… jouer et se divertir ensemble.

Elle se souvient fièrement aussi d’avoir été parmi les paroissiens qui ont travaillé à rénover l’Église Unie, située au coin de la rue Principale et du chemin de la Station. Hélène est née à Montréal et habite Prévost depuis 1957. Sa mère était américaine et son père, québécois de L’Ancienne-Lorette près de Québec. Le jour de la St-Valentin 1947, elle a marié Harold, un américain d’origine norvégienne, un mariage d’amour, dit-elle. Elle a eu deux enfants, Louise et Karen.

Harold est décédé depuis 5 ans… il a été un bon mari tout au long de leurs 69 années de mariage. Son époux aura été un merveilleux compagnon, un homme exceptionnel qui lui aura toujours donné l’impression que ses décisions et ses choix étaient les meilleurs, elle s’est toujours sentie encouragée, respectée et considérée.

L’appui inconditionnel de son conjoint lui a permis de s’accomplir, en tant que femme active, moderne et avant-gardiste qui avait à cœur l’intérêt de son village, de sa communauté et de son milieu en termes de loisirs et de développement.

Grâce à son bilinguisme, elle a eu deux emplois significatifs et intéressants dans sa vie. Le premier, chez Bell Téléphone et le deuxième chez Simpson. Elle prenait donc l’autobus chaque matin à Prévost pour se rendre à Montréal (Oui! À l'époque il y avait un autobus qui faisait Prévost Montréal). Elle était consciente que c’était très audacieux à l’époque de se retrouver la seule femme parmi ces hommes travailleurs, à faire l’aller-retour du nord au sud et du sud au nord quotidiennement. Malgré tout, elle se sentait à sa place et supportée par son mari.

Son souhait serait de rester en bonne santé physique et mentale encore longtemps pour profiter de ses petits-enfants, Benjamin, Maxime et Samantha, qui donnera naissance à son premier enfant d’ici quelques jours. Hélène connaîtra donc sa 3e descendance. Elle reconnaît qu’elle a de la chance de pouvoir demeurer dans sa maison en compagnie de gens qui l’aident dans son quotidien. Elle peut donc profiter de ce qu’elle aime : regarder une partie de hockey à la télévision, aller chez sa coiffeuse chaque semaine, se promener dans la cour arrière et ainsi, profiter de chaque jour qui passe.

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