Une enseignante du Trivent sauve six canetons d’une mort certaine

Lucille Thomassin, Le Lavalois, Sainte-Brigitte-de-Laval, juin 2015

En mai dernier, Julie Dubé, enseignante de 2e année, à l’école du Trivent, roule tranquillement sur le boulevard Henri-Bourassa, à Charlesbourg, lorsque, non loin de l’avenue du Zoo, elle remarque sept petits canetons qui se promènent au milieu de la chaussée.

Sur la voie de droite, la maman vient tout juste d’être écrasée. Julie, toute bouleversée s’arrête et avec l’aide de la propriétaire de la boucherie, toute proche, elle recueille les sept nouveaux-nés dans sa voiture.

De retour à la maison avec sept bouches à nourrir, elle se demande bien ce qu’elle va pouvoir en faire. Elle contacte le ministère de la Faune. On la dirige finalement vers SOS Miss Dolittle, un organisme mis sur pied il y a un an par Jennifer Tremblay à Saint-Henri-de-Lévis. Julie Dubé ne connaissait pas l’existence de cet organisme avant sa bonne action. Julie leur raconte son histoire. L’organisme accepte volontiers d’accueillir lessept canetons, à la condition qu’elle s’occupe de les y amener, faute de sous et de personnel pour offrir le transport. On lui demande cependant de faire un don afin d’aider à la survie des petits animaux.

À son arrivée, elle croise une autre résidante de Charlesbourg qui vient déposer quatre bébés ratons-laveurs découverts dans son grenier. Les petits animaux sauvages, orphelins ou blessés peuvent trouver refuge à SOS Miss Dolittle. Sur place, elle les soigne, les nourrit, le temps de les remettre sur pied pour les libérer dans la nature ou leur trouver une place plus appropriée.

Les bébés canards de Julie Dubé, par exemple, ont été placés dans une volière, à Montréal. Si les gens savaient … «Si les gens savaient que ça existe, peut-être qu’ils seraient davantage portés à s’occuper des animaux qu’ils trouvent», fait valoir celle qui s’est dite émue par la mission de Jennifer Tremblay. «C’est une oeuvre remarquable mais les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins. Méla-nie, la fondatrice a dû refuser une trentaine de ratons et d’écureuils ces derniers mois. »

Julie Dubé s’est donc offerte pour y consacrer quelques heures de bénévolat. Pour l’enseignante, c’est là une façon de combler son amour pour les animaux. N’était-ce pas dangereux ? «Je me rappelle une autre bonne samaritaine comme toi, qui a connu bien des problèmes. Je pense à cette jeune femme qui a causé la mort d’un motocycliste et sa fille en arrêtant sa voiture sur l’autoroute pour secourir des canards». «Dans une artère comme le boulevard Henri-Bourassa, le danger n’était pas comparable,» nuancera toutefois Julie Dubé.

Du reste, elle a pu compter sur deux autres automobilistes qui, voyant la scène, lui ont prêté main-forte pour récupérer rapidement les canetons avant qu’un malheur n’arrive. SOS Miss Dolittle est toujours à la recherche de personnes prêtes à faire un don en temps ou en argent puisque cet organisme fonctionne avec des moyens très limités. Pour plus d'info: www.sosmissdolittle. com. On peut aussi observer les soins apportés aux animaux rescapés grâce à un système de caméra en direct: www.addikpet.com/qc-004.html

 

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