Nicole Bédard, Autour de l’île, Île d’Orléans, juin 2015
Étudiante à la polyvalente La Courvilloise, en 4e secondaire du Programme d’éducation internationale, Élodie Lescure, de Saint-Pierre, a orienté les 20 heures de bénévolat qui y sont exigées dans un projet destiné à donner le goût de lire à des jeunes. C’est donc lors d’un rendez-vous à la bibliothèque municipale de Saint-Pierre, en mars dernier, que quatre élèves du primaire ont reçu la piqûre pour la lecture et sont devenus membres de la bibliothèque. En choisissant ce domaine éducatif, elle voulait contribuer à enrayer un des problèmes de la société, soit le fait que plusieurs jeunes passent beaucoup d’heures devant leur écran et très peu à lire.
Sa démarche
Pour réaliser son projet, elle a dû obtenir l’autorisation de la directrice de l’École de l’Île d’Orléans qui lui a permis d’écrire une lettre d’invitation aux élèves du 2e cycle du primaire. Lors de la rencontre qui a suivi avec sept d’entre eux venus l’entendre, elle leur a conseillé de choisir des livres dont les sujets puissent les captiver, soit à travers des bandes dessinées, récits d’aventures, romans, documentaires ou autres. Elle leur a indiqué qu’il ne faut pas se sentir obligé de lire pendant de longues périodes à la fois : « Ce n’est pas comme les études, c’est plutôt un loisir; peu importe le temps qu’on y consacre, l’important c’est de lire. » La bibliothèque, un coffre aux trésors.
Pour Élodie, la bibliothèque est un coffre aux trésors. « Si je fouille longtemps, je vais y trouver mon trésor à moi », se plaît-elle à nous dire. Convaincue et passionnée des livres, elle a pu démontrer aux jeunes les bienfaits de la lecture et témoigner de l’enrichissement que cela lui procure : « Ça m’aide à acquérir un meilleur français et des connaissances sur divers sujets. Ça me permet de me détendre et d’échapper à mon monde. » Si la lecture est devenue un besoin vital pour Élodie, elle croit que d’autres jeunes s’y intéresseront.
D’où lui est venu cet amour de la lecture? Elle raconte que sa grand-mère l’amenait à la bibliothèque lorsqu’elle était toute petite et lui apprenait à découvrir la littérature, mentionnant aussi que ses parents lui ont toujours servi d’exemple, car ils aiment lire. À ses heures, Élodie s’adonne à l’écriture expliquant que ses émotions prennent la forme de personnages qui se mettent en action. Le fait de les traduire en mots l’aide à se libérer et à se sentir beaucoup mieux. Grâce à son projet, cette étudiante de 16 ans animée par la vie littéraire a guidé d’autres jeunes sur le chemin de la culture et de l’épanouissement.