Femme artiste jusqu’au bout des doigts et jusque dans l’âme!

Denyse Tremblay, Regards, Sherbrooke, juin 2015

En 1980, madame Desmarais et son conjoint achètent une maison centenaire à Saint-Georges-de-Windsor. Mariée à Gaétan Desmarais depuis 42 ans, lui aussi retraité depuis 2005 de l’Université de Sherbrooke, en tant que bibliothécaire. Diane est mère de 3 enfants : Annie, Jean et François, sans oublier ses petits-enfants, Gabriel-Antoine (2 ans), Elie (20 mois), ainsi que la venue récente d’un autre petit-enfant né à la fin avril. De quoi lui permettre d’être une grand-maman hors du commun. En 1990, elle a fait un bac en théologie à l’Université de Sherbrooke, à temps partiel d’une durée de 5 ans.

À leur retour à Sherbrooke, elle travailla comme animatrice de pastorale chez les Soeurs de la Présentation. Elle a travaillé pour un réseau communautaire d’aide amicale aux personnes seules. Elle mit sur pied un groupe de soutien au deuil, suite à une formation via Le Réseau d’amis, et ce, durant 6 ans. Alors qu’elle travaillait pour le soutien au deuil, elle a vécu une expérience spéciale. Expliquez-moi madame Desmarais, ce qui s’est passé? — « Je travaillais pour une femme monoparentale qui avait la sclérose en plaques. Elle avait trois adolescents.

Je lui apportais de l’aide et de l’appui dans les tâches ménagères. Les médecins lui offraient un traitement afin de diminuer le volume d’une tache au cerveau. Avant de commencer ledit traitement, elle décida de repasser un test. À l’examen, ils ont remarqué que la masse avait beaucoup diminué, ce qui a forcé les médecins à changer leur diagnostic. » Mais pourquoi d’après vous? — « Je crois que l’aide que je lui avais apportée, sachant qu’elle s’occupait de ses parents malades, lui a permis d’en avoir moins lourd sur les épaules et j’ai travaillé six ans pour cette dame. Ce fut miraculeux de voir le pouvoir de la pensée positive qu’elle avait. J’ai travaillé six ans pour cette dame. »

N’ayant pas peur de s’investir, Diane Desmarais travaille pour deux médecins du CHUS, comme aide parentale, et ce, suite à son expérience passée. Vous faites de la sculpture? — « En 2000, je suis allée voir des sculpteurs à l’occasion d’une journée portes ouvertes, et ce fut le début de cette aventure. Le lundi suivant, je savais que ce serait une autre corde à mon arc, car j’ai beaucoup de facilité et de talent dans le domaine manuel et artistique. Quand j’étais jeune, j’allais chez mon grand-père qui faisait des meubles, et cela m’a donné le goût. J’aime la texture du bois. » Quel genre de bois est idéal pour sculpter? — « C’est le tilleul, car c’est un bois tendre et il se travaille bien. » Vous faites quoi en plus de la sculpture? — « Entre autres, du jardinage.

Lorsqu’on avait notre maison à la campagne, j’avais fait beaucoup de rénovations, car on y allait durant la période estivale. J’ai fait de la couture, dont ma robe de mariée (en souriant). De plus, il y a quelques années, on s’est acheté un véhicule récréatif et on a parcouru le Québec et les Maritimes… » Vous vous êtes investie à Saint-Georges-de- Windsor, dans quel projet? « J’ai mis sur pied la bibliothèque municipale. » Parlez- moi de vos petits-enfants? — « Je garde Elie à raison d’une fois par semaine, c’est variable selon les besoins de ses parents. »

Que faites-vous ensemble? — « On fait du bricolage, on va jouer dehors, on fait de la lecture, etc. » Pour vous, que représentent vos petits-enfants? — « C’est émotionnel : ils apprennent rapidement, leur habileté et leur compréhension me fascinent. Le petit Élie ne prononce pas encore des mots avec deux syllabes et l’autre jour il a dit le mot «bateau » avant le mot maman (en riant). Il écoute de la musique classique avec moi, cela m’émerveille. » Je vous écoute et j’ai le goût de vous dire ceci : les parents défendent et les grands-parents permettent! (en éclatant de rire). Qu’est-ce qui vous rend triste? — « Voir souffrir les gens, la misère, l’inégalité sociale et l’injustice. » Qu’est-ce qui vous rend heureuse? — « Sentir le contact avec la vie, la Nature, recevoir mes enfants et des amis et être en couple avec Gaétan depuis toutes ces années : je me trouve chanceuse! »

Un rêve? — « Aller visiter Vancouver avec notre véhicule récréatif. En terminant, je dirais qu’il faut écouter sa voix intérieure et aller au bout de ses rêves, cette étincelle de la vie. »

 

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