François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 27 mai 2015
Le programme Audace de la Maison des entrepreneurs du Québec vise à donner la chance à 300 000 jeunes d'incorporer une nouvelle entreprise d'ici 2025. La Maison des entrepreneurs du Québec, un organisme qui regroupe 1 275 membres, lance l'École entrepreneuriale Audace. Il s'agit d'un programme scolaire dont le but est de favoriser le développement de la fibre entrepreneuriale chez les jeunes au Québec. Le lancement officiel a eu lieu le 15 mai dernier à l'Auberge Godefroy, à Bécancour. En plus des représentants des médias, plusieurs personnalités du monde des affaires ainsi que le ministre délégué aux Petites et Moyennes entreprises, à l'Allégement réglementaire et au Développement économique régional, Jean-Denis Girard, ont assisté à ce rendez-vous.
«Notre objectif est de donner la chance à 300 000 jeunes d'incorporer une nouvelle entreprise d'ici 2025. Ceci n'est qu'un début pour développer un Québec fort et prospère», affirme le président et fondateur de la Maison des entrepreneurs du Québec, Ghislain Nadeau.
Approche éducative
L'École entrepreneuriale Audace veut notamment permettre à des jeunes de 10 à 16 ans d'inscrire leur projet au registre des entreprises du Québec. Plus encore, l'approche éducative contenue dans ce programme aspire à renforcer la culture entrepreneuriale et le savoir-faire chez les jeunes. Cette approche comprend deux volets, à savoir un camp estival et une série de modules intégrés au cheminement scolaire.
Pendant leur apprentissage, les élèves visitent des entreprises et rencontrent leurs fondateurs. Les jeunes sont également sensibilisés à identifier des problématiques de marché puis à trouver des solutions, lesquelles correspondent à autant d'opportunité d'affaires.
Lors de la conférence de presse, M. Nadeau cite l'exemple de l'entreprise Zérogivre, mise sur pied par un groupe de 47 jeunes de la région, dans le cadre d'un projetpilote. Les élèves ont mis au point une membrane protectrice. Lorsqu'elle est appliquée sur le pare-brise d'une automobile, cette membrane empêche le verglas et la glace de s'y accumuler.
De plus, les responsables du projet proposent un camp estival de cinq jours. Quelque 300 jeunes participants y découvrent l'entrepreneuriat et se familiarisent avec les secteurs clés de l'économie. «Avec l'appui d'entrepreneurs chevronnés, les jeunes ont la chance de vivre une expérience concrète, soit celle de développer en équipe un nouveau produit ou service, et ainsi bâtir une entreprise de A à Z », explique Ghislain Nadeau.
Mentionnons que le ministre Jean-Denis Girard a accepté de parrainer un jeune pendant le camp estival 2015, qui aura lieu au Lac Beauport, dans la région de Québec, du 29 juin au 10 août. « L'avenir de notre économie passe par la vigueur et le dynamisme de notre relève entrepreneuriale qui mettra sur pied les entreprises qui créeront les emplois de demain », a déclaré le ministre délégué aux Petites et Moyennes entreprises. « Les initiatives comme celle de l'École entrepreneuriale Audace viennent ajouter à nos efforts visant à favoriser les contacts entre nos jeunes et le milieu des affaires afin de leur transmettre des valeurs entrepreneuriales qui leur seront utiles tout au cours de leur vie, telles que la persévérance, la créativité, l'autonomie, le leadership et le sens des responsabilités.»
Projet-pilote
Rappelons que le programme scolaire Audace a d'abord fait l'objet d'un projet-pilote. La direction de l'École Beauséjour de Bécancour et la Chambre du commerce et d'industrie du Cœur-du-Québec avaient accepté d'y participer. «Lorsque nous avons décidé de nous impliquer dans le projet-pilote, nous étions confiants que l'expérience s'avèrerait enrichissante pour les jeunes entrepreneurs de la région, et ce fût bel et bien le cas», avance Martine Pépin, directrice générale de la Chambre du commerce et d'industrie.
Après coup, la direction de l'École constate que les étudiants sortent grandis de cette expérience. « Les bienfaits du programme pour les étudiants de l'École Beauséjour sont nombreux. Par exemple, une entreprise née de la participation au programme s'est incorporée et est aujourd'hui en affaires », constate Pascal Blondin, directeur de l'institution scolaire.