Nicole Bédard, Autour de l’île, Île d’Orléans, mai 2015
Le 16 avril 2015, les 18 élèves de 5e et 6e année de l’École de l’Île-d’Orléans, à Sainte-Famille, ont remporté le premier Prix, niveau 3e cycle, du Concours québécois en entrepreneuriat, volet local, de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries. Ils se sont démarqués par le dynamisme, la créativité et la qualité de leur projet, en écrivant un livre qui s’intitule : «Veux-tu être heureux à l’école? Si oui, ouvre ce livre…».
Au nom des jeunes impliqués dans cette aventure, Ariane, Loup, Meaghan, Gabrielle, Audrey et Émile ont accepté, le 1er mai dernier, de partager leur expérience. Quand on leur demande d’où leur est venue cette idée d’écrire un livre sur ce thème du bonheur, ils répondent que c’est parce que leur enseignante, Marie-Claude Dussault, leur avait parlé d’un livre reçu en cadeau et dont le titre était : «300 idées pratiques pour être heureux», de Dominique Foufelle. Il n’en fallait pas plus pour qu’ils décident de se lancer à la quête des recettes qui pouvaient rendre heureux les jeunes fréquentant leur école.
La démarche pour écrire leur livre
Chaque jeune de leur groupe est allé dans les autres classes où les élèves devaient répondre à la question : «Qu’est-ce qui te rend heureux à l’école?» Plusieurs ont répondu : «Avoir des amis, faire de l’éducation physique, des sorties, avoir des congés.» D’autres ont dit plus particulièrement : «Avoir un professeur qui nous fait rire, qu’on nous achète de nouveaux livres, faire du théâtre, bien réussir, avoir des parents qui nous supportent, etc.» Après leur quête de données, ils ont corrigé leurs textes sous la supervision de leur enseignante et ils ont ajouté des illustrations en s’inspirant des dessins de l’artiste Prouche.
Vendront-ils ce livre?
Toutes les pages de leur récente oeuvre vont être assemblées. Mais, vont-ils vendre leur livre? Ils répondent : «On va le donner pour rendre les gens heureux; on fait ça pour notre plaisir. On sait qu’au secondaire beaucoup de jeunes décrochent et on aimerait qu’ils soient heureux en étudiant.» Ils ajoutent vouloir le distribuer à chacune des familles des élèves et en laisser un dans chaque classe, à la bibliothèque de l’école et peut-être dans les bibliothèques municipales de l’île.
Les jeunes ont exprimé combien ils aimaient leur enseignante et qu’elle les faisait souvent rire, signifiant qu’elle les rendait heureux. Ils ont ajouté qu’ils avaient pu apprendre comment mieux écrire, alors qu’elle les avait aidés à corriger leurs textes. Sur chacun de leur visage, on pouvait lire à quel point ils avaient fait ce projet avec sérieux et combien ils avaient eu du plaisir à y travailler. Ils espèrent pouvoir investir la somme de 750 $ rattachée à leur premier Prix dans un projet scolaire comme, par exemple, aider à payer le voyage de certains d’entre eux à Ottawa.
Notons que c’est la deuxième année consécutive qu’ils remportent pareil prix dans leur catégorie. L’an dernier, ils avaient organisé «La nuit littéraire», en prenant part à des activités de lecture durant toute une nuit.