Le «tracel» commence à bouger

Jean-Denis Grimard, Le Cantonnier, Disraeli, avril 2015

Le dossier de démantèlement du pont de fer communément appelé «tracel» a commencé à bouger depuis que le ministère des Transports s’est dit disposé à entamer des discussions avec la Ville de Disraeli en vue du démantèlement du pont ferroviaire situé sur le Chemin de fer Québec Central (CFQC), entre la baie de Disraeli et le lac Aylmer.

Un comité restreint de quatre représentants municipaux a été formé depuis quelques semaines afin de minimiser la durée du processus en lien avec ce dossier. La ville de Disraeli a mandaté pour la représenter Messieurs Jacques Lessard et Charles Audet, respectivement maire et conseiller, tandis que la Paroisse de Disraeli a, pour sa part, confié cette tâche à son maire, M. André Gosselin et à sa directrice-générale, Mme Caroline Picard. Il semble que la concertation entre les représentants municipaux est idéale.

Ce pont est situé sur un tronçon non exploité du CFQC. En 2012, et se basant sur une étude externe portant sur le potentiel commercial du CFQC, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Chaudière-Appalaches et celle de l’Estrie avaient rendu publics les résultats quidémontraient des perspectives limitées de reprise du trafic ferroviaire. Les CRÉ recommandaient notamment l’utilisation de certains tronçons à des fins récréotouristiques. De son côté, le député de Mégantic a déjà manifesté son appui à ce projet «ardemment souhaité par le milieu, pouvant contribuer à augmenter le potentiel récréotouristique de la région en permettant la libre circulation des embarcations de plaisance ».

L’Association des riverains du Lac Aylmer ainsi que l’Association touristique du Lac Aylmer se sont déjà positionnées favorablement dans ce dossier mais il ne faut pas croire qu’il y a consensus absolu quant à l’enlèvement de cette structure de métal.

 

Démarches

 

Plusieurs étapes sont à réaliser dans ce projet. Au préalable, une entente de travaux entre la Paroisse de Disraeli et la ville de Disraeli est nécessaire afin de clarifier la répartition des coûts, ainsi que le ou les responsables de la supervision du projet. Un dénouement rapide concernant cette entente écrite est envisageable et devra obligatoirement être entérinée par les élus municipaux des deux municipalités impliquées.

Par la suite, la réalisation des plans et devis par une firme d’ingénierie sera à l’ordre du jour. «L’accord préalable du ministère des Transports et du ministère de l’Environnement sera également nécessaire à la bonne marche du projet. Ensuite, les travaux seront attribués en sous-traitance selon les règles applicables en matière d’adjudication de contrats et autres normes municipales et gouvernementales», précise Charles Audet. «Aucun scénario n’est écarté pour l’instant»

 

Rencontre prévue

 

Parallèlement à l’entente intermunicipale, les représentants municipaux nommés ont convenu de rencontrer le plus rapidement possible les représentants du ministère des Transports du Québec (MTQ) et du ministère du Développement durable de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) pour bien connaître les attentes de chacune des parties. Au moment de lire ces lignes, il se peut quecette rencontre ait déjà eu lieu.

Comprenant la nécessité de réaliser adéquatement et selon les normes chacune des étapes de ce projet, le comité «tracel» souhaite ardemment obtenir toutes les autorisations nécessaires au cours des prochains mois afin de pouvoir entamer dans les meilleurs délais les travaux demandés par les usagers du lac Aylmer.

 

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