François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 22 avril 2015
Plus d'une trentaine de participants étaient réunis au Centre communautaire de Saint-François-du-lac, pendant toute la journée du 9 avril dernier, dans le cadre d'une rencontre de la Table de concertation régionale du lac Saint-Pierre. Il y avait entre autres des représentants de plusieurs municipalités régionales de comté, les MRC, de même que de différents organismes et ministères. Ensemble, ils ont discuté des enjeux concernant le lac Saint-Pierre, notamment des questions touchant les habitats et les milieux humides. «Nous nous réunissons trois à quatre fois par année », explique Louise Corriveau, coordonnatrice de la Table de concertation régionale.
« Nous rassemblons les différents intervenants et les représentants des ministères concernés pour régler les problématiques qui concernent le lac Saint-Pierre. » Mme Corriveau rappelle les cinq priorités identifiées par les membres de la Table de concertation régionale du lac Saint-Pierre. Ainsi, il est question de la conservation des habitats et de la biodiversité rattachés aux milieux humides; de l'amélioration de la qualité de l'eau, notamment en ce qui a trait aux apports agricoles et municipaux ; de la gestion du territoire dans le littoral, ainsi que la gestion des pratiques agricoles dans cette zone; de la gestion des niveaux d'eau; de la navigation commerciale et de plaisance.
« Nous voulons dégager un consensus sur les actions posées sur le terrain », ajoute-elle. Le maire de Saint-François-du- Lac, Pierre Yelle, prenait part à la rencontre. Il représentait la MRC de Nicolet-Yamaska. Il rappelle que sur le territoire de la MRC, en plus de la communauté d'Odanak et de la Ville de Nicolet, trois municipalités sont établies le long du lac Saint-Pierre, soit Saint-François-du-Lac, Pierreville et Baie-du-Febvre.
« Plusieurs problématiques retiennent notre attention», souligne Pierre Yelle. Parmi celles-ci, il mentionne la navigation de plaisance et ses impacts sur l'érosion des berges. «Toutes les municipalités riveraines sont concernées. Même la Fédération québécoise des municipalités va se pencher là-dessus. » M. Yelle précise que le problème de l'érosion des berges touche plusieurs usagers, depuis les agriculteurs jusqu'aux adeptes de villégiature.
Écosystème mal en point
Par ailleurs, il rappelle que l'écosystème du lac Saint-Pierre est mal en point. Par exemple, la diminution des populations de plusieurs espèces de poissons est préoccupante. Outre la perchaude, d'autres poissons comme le crapet-soleil, la barbotte et le brochet sont affectés.
Par contre l'esturgeon et d'autres espèces sont en émergence. «C'est difficile de mener des interventions pointues mais il y a des initiatives intéressantes qui sont menées. Il y a par exemple un projet-pilote en agriculture pour favoriser une nouvelle culture qui abîme moins les berges », précise Pierre Yelle. Rappelons que la Table de concertation régionale du lac Saint-Pierre a été fondée le 6 février 2014. Le projet est coordonné par le Comité de la zone d'intervention prioritaire (ZIP) du lac Saint-Pierre.
La Table de concertation régionale regroupe soixante-dix organismes concernés par le développement durable de ce plan d'eau. Son mandat principal est d'élaborer une vision du développement durable du lac Saint-Pierre. Pour ce faire, la Table de concertation régionale informe, mobilise et sensibilise la population. Elle favorise la concertation des personnes et des organismes concernés. Enfin, elle contribue à l'élaboration, la mise en œuvre et au suivi d'un plan de gestion intégré régional.