René Grenier, Le Stéphanois, Saint-Étienne-des-Grès, mai 2015
Madame Cécile Pruneau expose quelques-unes de ses œuvres à notre Maison des artistes au 1226, rue Principale; ces toiles ont été réalisées entre les années 1978 et 2015; les propriétaires des lieux ont complété l’aménagement d’un deuxième local permettant à l’artiste un plus vaste choix à présenter.
Son exposition a débuté le 4 avril dernier et se terminera vendredi le 8 mai prochain. Inspirée de son enfance, de ses rêves et de faits historiques, elle traduit son inspiration en art naïf. Du plus loin qu’elle se souvienne, âgée de quatre ans ou moins, elle dessinait une femme, « sa dame aux talons hauts », sur les cartons qui avaient été installés afin d’isoler la maison froide que venaient d’acquérir ses parents aux Grès.
Mentionnons que le père avait perdu son emploi à l’Alcan en l’année 1929; c’était le temps de la « Grande crise économique » et leur arrivée à Saint-Étienne-des-Grès, en provenance d’Almavilleen-bas (Shawinigan-Sud) s’est produite le 13 décembre 1933. Le déplacement s’est fait par traîneaux, attelages de chevaux, en profitant des eaux gelées pour la traversée de la rivière Saint-Maurice. Beaucoup d’événements qui lui procureront des images souvenirs pour les transposer sur tableaux.
Son cheminement
Cécile est reconnue pour sa jovialité et dit qu’elle est très ricaneuse, heureuse de son cheminement. Tout au long de ses études primaires, aux Grès, études secondaires à Shawinigan, École normale du Christ-Roi à Trois-Rivières, elle s’amusait à dessiner.
Elle deviendra ensuite enseignante aux écoles du 6e Rang et du 7e Rang pour ensuite se retrouver à Shawinigan-Sud, à Grand-Mère et même à Miami, une année scolaire, afin d’enseigner, de façon privée, à deux enfants qui avaient accompagné leurs parents aux États-Unis.
Ses premières toiles seront des reproductions de photos, d’images et selon elle, plus ou moins excellentes étant donné l’utilisation d’huile de mauvaise qualité. En 1979, elle s’inscrit à des cours de peinture à l’Université du Québec à Trois-Rivières; ces cours étant réservés à des adultes désirant participer à une formation en dessin, peinture, histoire de l’art, etc.; pendant près de 4 ans, madame Monique Mercier lui prodiguera ses savoirs.
En 1984, elle expose au Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac, suite à son acceptation par madame Mariette Cheney. La critique est bonne et Cécile décide de participer à d’autres expositions : Centre culturel de Shawinigan, Presbytère de Batiscan, Galerie Jeannine Blais de North Hatley, Bibliothèque de Saint-Boniface. Bien entendu qu’on l’a aussi vue, à quelques reprises, exposer chez nous dont aux Fêtes du 150e anniversaire de fondation de notre municipalité.
Si vous prenez le temps de bien regarder ses toiles, vous remarquerez qu’il y a souvent des femmes et que Cécile s’y retrouve, dans la majorité de ses tableaux, enfant. Sa vue sur le site des Grès, ses souvenirs d’enfance nous rappelleront continuellement les étapes de sa jeunesse. Bien sûr que Cécile y représentera quelques toiles selon les histoires qu’elle a lues, entendues ou qu’elle s’est fait raconter. Une exposition à ne pas manquer.