L’industrie bioalimentaire de Chaudière-Appalaches se prépare à 2025

James Allen, Le Tour des Ponts, Saint-Anselme, avril 2015

La réalité des producteurs agricoles dépend beaucoup de ce que les consommateurs mangent. C’est également le cas pour les transformateurs et distributeurs de produits alimentaires. De la ferme jusqu’à votre assiette, tous les maillons de la chaîne sont interdépendants. C’est dans cette optique qu’a été créée la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches en 1997. Il s’agit d’un espace d’échange pour tous les intervenants du secteur: producteurs, transformateurs, distributeurs et autres organisations reliées au domaine bioalimentaire régional. De cette concertation naissent plusieurs projets bénéfiques à toute la filière, à travers un Plan de développement bioalimentaire régional (PDBR) renouvelé environ tous les cinq ans.

D’ailleurs, le dernier Sommet régional du Plan de développement bioalimentaire régional (PDBR) de la Chaudière-Appalaches se tenait le vendredi 20 mars au Centre Caztel de Sainte-Marie. Cette journée fut entre autres l’occasion de rappeler tous les acquis de la concertation régionale du secteur bioalimentaire depuis 1997.

Les participants ont pu entendre trois conférences. La première était un témoignage de M. Sylvain Bourque (photo), producteur agricole de Saint-Théophile et membre du CA de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches. M. Bourque a raconté son parcours dans lequel l’adaptation et la diversification lui ont permis de réussir.

Mme Lucie Tremblay de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Chaudière-Appalaches a présenté une étude sur les déserts alimentaires d’une partie de la région. En effet, avec la fermeture progressive de plusieurs épiceries dans les villages ces dernières décennies, plusieurs résidents de zones rurales doivent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour se procurer de la nourriture, ce qui constitue un fardeau supplémentaire pour les familles à plus faible revenu.

De son côté, M. Martin Vaillancourt de la Conférence régionale des élu(e)s de la Chaudière-Appalaches (CRÉ) a présenté les possibilités de nouvelles filières bioindustrielles dans la région. La biomasse provenant de la forêt et des activités agricoles représente un potentiel de développement économique intéressant. Déjà, une quantité notable d’entreprises et d’institutions de recherche de ce secteur sont installées dans la région.

La centaine d’intervenants présents a également pu se prononcer sur les buts à atteindre pour 2025. Ces objectifs de développement du secteur bioalimentaire sont répartis en trois axes stratégiques: sociétal, économie et territoires. Les trois comités de travail représentant ces axes devraient se réunir au cours du printemps pour étudier et développer des actions à réaliser à court terme. Bref, les producteurs ont beau offrir une variété d’excellents produits agricoles, les consommateurs de la région doivent cependant les encourager, ainsi que le milieu institutionnel (hôpitaux, écoles, etc.) en se les procurant. La TACA et le PDBR dont je vous ai parlé plus haut ont, au cours des dernières années, grandement contribué à favoriser l’achat local de nos produits. C’est toute la vitalité économique de nos communautés qui y gagne.
 

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