Julie Dupont, Journaldesvoisins.com, Montréal, avril 2015
Avec le printemps qui sera là sous peu (oui, oui, soyez sans inquiétude!) vient aussi le temps de penser aux tâches annuelles qu’on appelle aussi ménage du printemps (exemple : le lavage des vitres). Bien sûr, ce n’est pas la lourde tâche qui incombait à nos grands-parents de nettoyer la maison au grand complet après un hiver à chauffer au charbon ou au bois. Et qui dit ménage dit aussi produits nettoyants…
À l’arrivée de notre premier enfant, mon conjoint et moi avons commencé à nous questionner sur la toxicité des produits nettoyants utilisés dans la maison. Toxicité pour l’humain et pour l’environnement. Après plusieurs lectures, nous avons décidé d’en limiter le nombre à la maison. Nous sommes passés par la phase des recettes maison variées (exemple : récurant en poudre, nettoyant liquide tout-usage, nettoyant en pâte, vaporisateur pour la salle de bain, etc.), mais, le temps manquant, nous en sommes finalement venus à nous limiter à quelques produits de base qui servent à presque tout, seuls ou en combinaison, et qui sont souvent déjà présents dans la maison : bicarbonate de soude, vinaigre blanc, jus de citron, peroxyde et savon liquide. Nous avons aussi une petite provision de borax, un désinfectant qui est aussi une solution de rechange à l’eau de javel, et de cristaux de soude que nous utilisons à l’occasion pour éliminer les taches sur les vêtements.
Un ancien pot de 500 g de beurre d’arachide (avec des trous dans le couvercle) contenant du bicarbonate de soude trône depuis des années près de l’évier qu’il sert à récurer (ainsi que d’autres surfaces au besoin) et un vaporisateur contenant eau et vinaigre nous sert pour le nettoyage des vitres et des miroirs (et autres petits dégâts). Tous deux sont accompagnés d’un sac de guenilles (ou, si vous préférez, de vieux vêtements et de serviettes en morceaux ayant beaucoup de vécu…).
Recette maison
Au besoin, je consulte nos livres ou le Web pour trouver une recette maison au lieu d’acheter un autre produit. De temps en temps, il me prend l’envie de me concocter un vaporisateur sent-bon pour la salle de bain (5 ml de bicarbonate de soude, 125 ml d’eau chaude, 10 ml de jus de citron, et gouttes d’huile essentielle au goût), mais la fenêtre ouverte fait également l’affaire une bonne partie de l’année…
Par contre, j’ai continué d’acheter un peu d’eau de javel, car notre fidèle femme de ménage (grosse famille oblige!) la préfère pour désinfecter les cuvettes… Attention, toutefois, de ne pas le mélanger à d’autres produits, puisque certaines combinaisons sont dangereuses.
Fidèle…
Il existe aussi des produits écologiques (par exemple : les produits québécois Hertel biodégrables et les Nettoyants Lemieux disponibles en contenants et en vrac). J’en ai essayé plusieurs au cours des années tout en conservant toujours mes produits de base, autant pour des questions environnementales qu’économiques.
Le Barsalou de maman
Ma mère me racontait récemment que, jeune fille dans les années 1940, elle avait vu sa mère, après avoir fabriqué son propre savon pendant des années, commencer à utiliser le savon Barsalou (pour la petite histoire, c’est à cause de la manufacture Barsalou que le pont Jacques-Cartier se termine à Montréal par une courbe, son propriétaire ayant réussi à s’opposer à l’expropriation de son usine!). Le savon Barsalou était alors pratiquement le seul savon disponible et il servait à tout… Par exemple, pour la vaisselle, un petit filet carré en métal regroupait des restes de pain de savon et on l’agitait dans l’eau de vaisselle pour le faire mousser… Le plancher était frotté à quatre pattes avec un pain de savon…
Un équilibre?
Il y a quelques années, je lisais qu’une famille moyenne au Canada utilise entre 20 et 40 litres de produits nettoyants par année! Et comme certains d’entre eux sont potentiellement toxiques et néfastes pour notre santé et pour l’environnement, c’est une quantité énorme! Surtout quand on songe au savon Barsalou utilisé par nos grands-mères…! Entre les deux, il est sûrement possible de trouver un équilibre, en utilisant de simples produits de base ou en se procurant quelques produits écologiques, maintenant facilement disponibles. Bon ménage!