Santé mentale des femmes en Chaudière-Appalaches

Ginette Plante, L’Attisée, Saint-Jean-Port-Joli, mars 2015

Le vendredi 13 février, au Centre-femmes La Jardilec , il y avait présentation par des chercheures de l’Université du Québec à Rimouski, campus de Lévis, du portrait régional sur la santé mentale des femmes dans la région de la Chaudière-Appalaches.

La cueillette de données a été faite en 2014 auprès de 171 femmes de notre région administrative. Elles fréquentaient différents organismes communautaires, membres du Réseau des groupes de femmes en Chaudière-Appalaches, soit pour y recevoir des services, y travailler ou y faire du bénévolat. 11.7% des répondantes proviennent de Montmagny-L’Islet. La moyenne d’âge est de 45 ans.

Voici quelques constats : La majorité des femmes se disent actuellement en bonne ou en très bonne santé mentale. Elles semblent avantagées par rapport à leurs ressources personnelles de base, leur estime de soi et l’accès à un soutien social satisfaisant. Elles ont, pour la majorité, le sentiment de contribuer activement à la société et ont une perception favorable de leur milieu de vie. Ce qui est une excellente nouvelle.

Cependant, près de 60% d’entre elles ont vécu ou vivent présentement un trouble mental. Aussi, 9.9% d’entre elles ont déjà fait une tentative de suicide. On sait que 70 à 80% des problèmes en santé mentale se développent avant 25-27 ans. Près de la moitié des participantes qui croyaient avoir besoin d’une aide professionnelle pour des problèmes de santé mentale n’ont pas recherché cette aide et seulement la moitié de celles qui ont reçu des services en sont satisfaites.

De plus, les services de santé apparaissent inaccessibles ou inconnus pour le quart des participantes et cela augmente au tiers pour les services sociaux et à la moitié d’entre elles pour les services de santé mentale. Même si les répondantes semblent plus scolarisées que l’ensemble des femmes de la région, près du tiers rapportent une situation financière précaire, se considérant comme pauvres ou très pauvres et près d’une sur cinq considère sa vie comme très stressante. Au premier rang des sources de stress se trouvent les responsabilités familiales et le revenu insuffisant. »(1)

Suite à l a présentation, des recommandations ont été formulées et discutées dont : informer les femmes de l’ensemble des services d’aide professionnelle et communautaire disponibles dans la région; développer chez les femmes le réflexe de consulter rapidement les services sociaux et de santé ainsi que les organismes communautaires qui offrent un soutien en santé mentale; apporter un soutien accru aux femmes qui vivent dans un contexte de vulnérabilité au plan de la santé mentale; rejoindre les jeunes femmes.

(1) Le portrait régional au sujet de la santé mentale des femmes dans la région de la Chaudière –Appalaches est consultable en ligne à l’adresse web suivante : www.femmesca.com « section Santé des femmes ».

 

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