Lucie Giguère : enseignante de cœur!

Daniel St-Onge, Regards, Sherbrooke, mars 2015

Ses études en enseignement, Lucie Giguère les a réalisées à Québec, mais c’est en Estrie qu’elle a débuté sa carrière. D’abord à Montcalm, puis au Triolet, pour, il y a 12 ans, se retrouver à l’école internationale du Phare. À ce sujet, elle déclare : « Dès le début, j’ai eu le coup de foudre pour cette école. J’ai tout de suite adoré son ambiance, son personnel et ses élèves. Depuis, je ne me suis jamais vue ailleurs! » Et d’ajouter avec un sourire radieux : « Du Phare, c’est une école de cœur, avec un personnel de cœur met, bien sûr, des élèves de cœur! »

Comme sept autres de ses collègues, cette enseignante en français œuvre spécifiquement à titre « d’enseignante ressource » au 3e secondaire avec troubles d’apprentissage. À ce sujet, Lucie explique qu’il s’agit de jeunes présentant diverses problématiques : dyslexie ou difficulté de lecture; dysorthographie ou difficultéd’écriture; déficit d’attention ou TDAH; risque de décrochage, etc. Dans ce domaine, l’école dispose de matériel didactique particulier, tels les dictionnaires, ordinateurs et logiciels spéciaux.

L’enseignant ressource alloue aussi plus de temps à l’élève pour l’apprentissage d’une matière. Il développe avec ce dernier des stratégies d’écriture, de lecture, d’étude… L’équipe en enseignement ressource peut aussi compter sur la collaboration étroite des autres enseignants et professionnels (psychoéducation, psychologie, orientation, etc.), mais aussi des autres élèves de l’école. « En somme, c’est un travail d’équipe, et il faut être en constante écoute des besoins de ces élèves, les supporter. », précise Lucie.

De fait, c’est toujours plus difficile pour ces élèves de réussir au même titre que leurs confrères. Ils doivent travailler davantage pour un résultat similaire. C’est pourquoil’effort est valorisé avant le résultat. Malgré les difficultés rencontrées, et grâce au travail commun, ces élèves accèdent généralement aux mêmes résultats que ceux du programme régulier. Et de conclure Lucie : « Chaque année, nous sommes témoins de véritables petits miracles : c’est super motivant! »

Lucie Giguère s’implique dans la vie scolaire au-delà de l’enseignement. Notamment, elle est organisatrice du voyage en Europe que l’école internationale du Phare organise à tous les deux ans. Lucie et deux de ses collègues accompagnent un groupe de 20 à 30 élèves, lesquels amassent les fonds nécessaires en cours d’année. Vers la fin de l’année scolaire, les jeunes s’envolent pour environ deux semaines et vivent un séjour de découvertes didactiques et humaines, au cours duquel ils développent le sentiment d’appartenance, la tolérance, l’autonomie, bref, le goût du voyage…
 

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