Le CLD de la MRC de Caniapiscau s’adapte à la nouvelle donne

Guillaume Rosier, Le Trait d'union du Nord, Fermont, le 23 février 2015

Bien que son budget ait été diminué de plus de la moitié, en raison du pacte fiscal « transitoire » du gouvernement Couillard, le Centre local de développement (CLD) de la MRC de Caniapiscau s'adapte à la nouvelle situation et poursuit ses activités.

« Dès le mois de juillet 2014, le budget des CLD a été amputé de 10 %. En fin d'année, le gouvernement annonçait des coupures de 55 %. On parle donc de coupures de 65 % au total », fait remarquer Susane King, directrice générale du CLD de la MRC de Caniapiscau.

En 2014, la réduction de 300 millions de dollars dans le budget des municipalités a entrainé l'abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ) et le transfert des responsabilités des CLD vers les Municipalités régionales de comté (MRC).

Le gouvernement a permis aux MRC de déléguer ou non aux CLD, ou à une autre organisation, l'exécution de leurs compétences en matière de développement économique local et de soutien à l'entrepreneuriat. Si plusieurs MRC dans la province ont fait le choix d'exercer elles-mêmes ces compétences, entrainant la fermeture de CLD, ce n'a pas été le cas à Fermont. « La MRC de Caniapiscau nous a assurés qu'elle voulait nous garder sur le territoire et préserver nos acquis. Il en est de même pour la Ville de Fermont. Personne ne veut que les services que nous fournissons soient interrompus », rapporte Susane King.

La directrice générale indique par ailleurs que la MRC ne dispose pas des ressources ou des locaux nécessaires à l'accueil de nouveaux services. De plus, Mme King rappelle que les MRC doivent hériter d'une partie des mandats des CRÉ, qui ont été abolies.

Le CLD pourra donc poursuivre ses activités, du moins jusqu'à la fin 2015, année de transition aux yeux du gouvernement. L'organisme devra attendre la signature du pacte fiscal 2016 pour être fixé sur son sort.

 

Restructuration

 

Son budget étant coupé de 65 %, le CLD a dû procéder à une restructuration. En ce qui concerne le nombre de ses employés, il a diminué de façon graduelle, passant de cinq à trois. Il est à noter que le poste d'agent de développement rural avait été récupéré par la MRC. Les employés restants se sont vu assigner de nouvelles tâches.

Dans la même lignée de réduction des couts, le bureau d'information touristique (BIT), qui dépend du CLD, déménage. L'accueil touristique se fera désormais dans les locaux du CLD. Susane King explique : « Dans la présente situation, cette mesure représente de nombreux avantages. Tout d'abord, nous n'aurons plus qu'un seul loyer à payer. Ensuite, l'accueil touristique sera amélioré. En effet, le travail de l'agente en développement touristique l'amenait à s'absenter du BIT à plusieurs reprises dans la journée. Avec le rapatriement du BIT dans les locaux du CLD, il n'y aura plus d'interruption des horaires d'ouverture. Il y aura toujours l'un des trois employés de présent. Enfin, le regroupement du CLD et du BIT à un même endroit va faciliter la gestion des dossiers. » Les travaux de réaménagement des locaux pour accueillir le BIT ont déjà débuté. Ils doivent se terminer au début du mois prochain.

 

Projets en cours

 

Le CLD soutien actuellement quatre projets d'entreprenariat. « Je trouve encourageant de voir que malgré un contexte économique plus difficile, plusieurs personnes cherchent toujours à démarrer de nouvelles entreprises, contribuant ainsi au dynamise de la communauté », souligne Mme King. Le CLD encourage d'ailleurs les promoteurs à profiter de la période d'accalmie pour se préparer à la prochaine relance économique.

 

classé sous : Non classé