Sylvie D. Daigneault, Le Journal des citoyens, Prévost, le 19 février 2015
Petite question, mais grande réponse, Zoé est une jeune dame énergique avec du pétillant dans les yeux. Elle est passionné, ouverte d’esprit et vraiment entrepreneur, dans tous les sens du mot.
Nous avons entendu parler de Zoé dans le cadre des Bourses du Mérite étudiant du Cégep de Saint-Jérôme 2014. La bourse d’implication entrepreneuriale lui a été remise pour son implication, entre autres, dans le Club des jeunes entrepreneurs étudiants en techniques de comptabilité et gestion, le JeTAD.
C'est en se basant sur les principes de gestion d’une grande entreprise que Zoé a implanté la nouvelle structure de gestion du JeTAD. Cela a facilité la vie de tous les intervenants et a aussi eu pour effet de doubler le nombre de membres. Cette jeune femme a une capacité d’analyse de situation et une force d’application qui fait que les gens adhèrent à ses projets.
Zoé habite Prévost, elle est la cadette d’une famille de trois enfants, maman, Mme Ellis, est enseignante à l’école Val-des-Monts; papa, M. Turcotte, est dirigeant de sa propre compagnie. Zoé me parle de ses parents et de son milieu familial de façon chaleureuse. Elle semble toujours prête à explorer de nouvelles choses et tentée de voir où elles mènent.
Lors de notre rencontre, elle revenait d’un voyage humanitaire en Équateur dans le cadre d’un projet de stage de solidarité internationale. Durant ce stage, elle a partagé la vie d’une dame du village de San Clemente, elle a travaillé avec un groupe de 16 étudiants et deux enseignants du cégep à la construction d’un kiosque qui servira de boutique à la vente de produits artisanaux tels que des broderies réalisées par les femmes du village. Ceci impliquait de déplacer une partie de flanc de montagne afin d’y aménager un chemin qui mènerait au kiosque. Le tout a été fait à bout de bras et à la sueur de leur front. Elle a appris de ces gens leur méthode de travail et les moyens de faire qui sont typiques à ce coin de pays.
De plus, elle a travaillé au champ; rien à voir avec nos grandes étendues plates, des champs sur des collines, sur des petites montagnes, des cultures qui feront vivre le village en harmonie avec la nature.
Elle a aussi fait de l’écotourisme, elle a planté des pousses de café dans la municipalité de Rio Lindo, municipalité vouée à la production du café équitable, dans la région de l’Intag. Durant son séjour à la plantation, elle a visité une usine de torréfaction où elle a pu discuter avec les gens. Pour eux, le respect et la cohabitation avec la nature sont essentiels, et de cela Zoé a compris que l’harmonie entre les gens et la nature est garante du succès de ce lieu.
Afin d’apporter un petit côté hors du commun, Zoé et ses compagnons de voyage sont allés au monument Mitad del Mundo, le milieu du monde, cette ligne imaginaire qui marque la séparation entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud, le parallèle zéro.
Déjà une voyageuse
Ce n’était pas son premier voyage humanitaire. Dans le cadre d’un voyage en France, à Paris et à Bordeaux, elle a observé le savoir-faire des jeunes de ce pays. Ce faisant, elle emmagasine des informations qui nourrissent sa curiosité et sa personnalité. Échanger avec ses pairs, échanger avec des personnes de milieux et de cultures différentes est chez Zoé une vocation qui est contagieuse; on se surprend à souhaiter découvrir le monde avec son regard. Elle aime l’humain, elle aime le communautaire, elle aime la communication positive et surtout elle aime une vie active et pleine de défi.
Zoé fera son entrée à l’université l’automne prochain. C’est en communication qu’elle a choisi de s’inscrire, un choix qui paraît judicieux pour cette curieuse invétérée. – Ne manquez pas la conférence qu’elle et son équipe donneront sur leur expérience en Équateur à l’agora du cégep le 5 mars prochain, à 18 h 30.