Bernard Zingre : Homme d’affaires… gustatives

Jocelyne Aird-Bélanger, Ski-se-Dit, Val-David, février 2015

De chef de brigade en cuisine à chef d’entreprise, n’y aurait-il qu’un pas de plus à faire dans le domaine de la gestion hôtelière? Il semble bien en effet que cela se produise tout naturellement pour Bernard Zingre, le sympathique propriétaire du Creux du Vent. Nous devrions le voir derrière son four à bois dans ce qui fut Le Campagnard, puis Le Grand Pa avant de devenir le restaurant familial qui ouvrira bientôt ses portes en face de l’église et qui s’appellera…

D’origine suisse, Bernard a eu un coup de cœur pour Val-David où, en 2004, il devenait propriétaire avec son épouse Brigitte d’une bâtisse en très piteux état qu’ils transformèrent en auberge chaleureuse. Le Creux du Vent s’est acquis une réputation enviable grâce à sa table de choix, au travail soutenu du chef et à la qualité de l’hébergement.

Impliqué, affairé, cet homme est aussi un sportif accompli qui trouve dans la raquette et le jogging un exutoire à ses nombreuses heures de travail. En ski à cinq ans, il commençait également à cet âge à mettre les pieds dans la cuisine de son père, lui-même restaurateur dans le Jura, cette partie vallonnée de la Suisse qui fait beaucoup penser aux Laurentides.

Quand on a longtemps fait du ski dans les Alpes, il vaut peut-être mieux s’initier à la raquette et courir les bois si on ne veut pas être trop frustré par la hauteur de nos vieilles montagnes au dos rond! Ayant déjà fait les marathons de Montréal et de Lucerne, il vient d’être accepté au marathon de New York, où il ira courir en novembre. Fondé en 1970, ce marathon long de 43,6 km traverse les cinq quartiers de New York, faisant de cette épreuve incontournable pour un marathonien un événement planétaire couru par plus de 50 000 hommes et femmes enthousiastes et plus de 3 millions de spectateurs.

Très impliqué dans son milieu, Bernard est à l’origine du réputé Dîner des chefs, cette récolte de fonds essentielle pour soutenir le Ski-se-Dit depuis deux ans. Il fait aussi partie du conseil d’administration du journal et participe régulièrement à diverses activités au profit d’organismes de Val-David.

Inconditionnel de Val-David, il apprécie la vie communautaire dynamique et le caractère champêtre authentique de notre village, mais il regrette que les décisions d’affaires se prennent si lentement. Comme d’autres entrepreneurs et commerçants de notre petite municipalité, il trouve que le poids administratif qu’on leur impose est extrêmement lourd.

Pour le rencontrer, si ce n’est déjà fait, ne reste plus qu’aller le voir à l’oeuvre avec ses associés, Brigitte Demmerle, Jason Bowner et Michel Lamacchietta, au nouveau restaurant qu’ils ouvrent ce mois-ci. Nommé en l’honneur du skieur de fond émérite, le Norvégo-Canadien Herman Smith-Johannsen qui, encore en forme à 100 ans, était venu à Val-David en mars 1975 à l’invitation du Club de Montagne, le restaurant rénové s’appellera… Le Jack Rabbit.

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