Formation d’un comité de citoyens

Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 4 février 2015

La minière ne parle que du futur et les citoyens du quartier est en avaient assez des inconvénients subis par l'exploitation actuelle du gisement de la Canadian Malartic, ils ont donc décidé de se regrouper afin de trouver une solution à leur problème.

Tel était le préambule de Guy Morrissette, membre actif du comité des citoyens du quartier est lors de l'assemblée publique tenue mardi le 27 janvier, au Tremplin de Malartic.

Une quarantaine de personnes s'étaient déplacées et un comité a été constitué. La grande préoccupation des gens est d'établir une zone tampon avant la tenue des audiences publiques en environnement pour le projet d'extension de la Canadian Malartic.

«Quand Osisko a construit son mur vert dans le quartier sud, la zone tampon entre l'exploitation minière et la ville était les citoyens. Avec l'aide de la municipalité, on a dézoné une partie du quartier sud et construit un parc», explique maître Kirouac, membre du comité de vigilance qui a encouragé les gens à se mobiliser et à faire preuve de solidarité.

Rappelons que pour exploiter le gisement de la Barnat à l'entrée de la Ville, la minière prévoit déplacer la route 117 et acheter trois maisons. Or, les gens du quartier est qui se plaignent déjà des nuisances telles que le bruit, la poussière et les vibrations lors des sautages réguliers ne l'entendent pas de la même façon. «Pourquoi les gravières doivent avoir une zone tampon de 600 mètres et que rien n'est prescrit par la loi pour les mines», s'insurge un citoyen.

On a également donné en exemple la demande faite au BAPE par la Santé publique d'établir une zone tampon de 1,5 Km en regard du projet d'exploitation de la mine, à Launay, en Abitibi. On conclut que pour établir une zone tampon adéquate, le comité devra avoir recours à des experts indépendants.

Ce ne sont plus seulement les citoyens du quartier est qui se plaigent des inconvénients. D'ailleurs d'autres résidents de Malartic ont décidé de s'impliquer au sein du comité. Les citoyens ont été sondés Afin de connaître l'opinion de tous les citoyens du quartier est, à l'hiver 2014, le comité provisoire a sondé les résidents du quartier est. Sur un total de 50 portes, 45 ont reçu le sondage et 37 y ont répondu.

«Le sondage faisait mention du futur, mais également du présent, ce que l'on a tendance à oublier, car les dommages nous les subissons présentement», explique M. Morrissette. Les résultats obtenus sont similaires à ceux obtenus dans l'enquête de la Santé publique et de l'Institut national de santé publique. 75% des résidents subissent des inconvénients à vivre à côté d'une minière.

«On veut donc s'occuper de la situation actuelle et on veut se donner une voix», ajoute Guy Morrissette.

 

Comité de suivi

 

Le comité de suivi Canadian Malartic voit d'un bon œil la formation et la mobilisation des citoyens. « Nous offrons notre soutien et pour nous c'est facilitant», ajoute Sylviane Legault, coordonnatrice du Comité de suivi.

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