Quand la Place D’Youville fait place à l’histoire !

Benoît Gaucher, Échos Montréal, Montréal, janvier 2015

Si vous habitez, travaillez ou avez simplement l’habitude de vous promener dans les rues du Vieux-Montréal, les travaux qui ont cours à la Place D’Youville n’auront certainement pas manqué d’attirer votre attention. Ces aménagements feront place à un site culturel hors du commun !

 

Francine Lelièvre, passionnée d’histoire

 

Directrice du musée Pointe-à-Callière, Francine Lelièvre, en entrevue, nous révèle l’importance d’un projet pharaonique qui permettra de révéler les secrets encore inavoués de Montréal. Diplômée d’une maîtrise de l’université Laval, Madame Lelièvre est une passionnée d’histoire depuis sa tendre enfance. Durant sa carrière, elle a aussi été amenée à travailler avec des archéologues. Comme elle le dit si bien : «L’archéologie et l’histoire sont étroitement liées, car l’archéologie nous permet de comprendre le passé qui précède l’invention de l’écriture». C’est cependant un passé un peu moins lointain que les fouilles archéologiques de la Place D’Youville cherchent à déterrer, celui de notre ville !

 

Pointe-à-Callière : Une expansion de grande ampleur pour ses 25 ans

 

Le musée Pointe-à-Callière, classé site archéologique et historique national, a été créé en 1992, lors du 350e anniversaire de la naissance de la ville de Montréal, dans le but de retracer des siècles d’histoire seront à l’honneur à travers 12 sites et bâtiments historiques et patrimoniaux.

Tous les sites seront interreliés par un souterrain que les visiteurs pourront emprunter à la fois pour passer d’un site à l’autre, mais aussi pour vivre une expérience inoubliable ! En effet, à certains endroits, le passage longera en partie la rivière en sous-sol, longue de 375 mètres. Cette rivière constitue littéralement l’épine dorsale de la Cité.

Des animations sonores et visuelles contribueront à la magie du moment. Ainsi, les passages en eux-mêmes sont des lieux de visite chargés d’histoire. En surface, quatre jardins urbains viendront compléter ce musée vivant et unique en son genre. En effet, Francine Lelièvre nous rappelle qu’il est extrêmement rare d’avoir l’occasion de visiter des oeuvres archéologiques à même l’endroit où elles ont été découvertes. Ceci rend la visite d’autant plus captivante. Cette véritable cité du savoir et de la mémoire sera d’un gigantisme impressionnant, avec ses 7 000 m2 de sites archéologiques et son circuit souterrain de 10 000 m2! Au total, les espaces publics intérieurs représenteront 28000 m2 de surface.

 

Montréal et ses origines

 

Madame Lelièvre parle tout simplement d’un lieu «unique au monde! ». La directrice du musée Pointe-à-Callière nous informe en effet qu’en plus d’avoir un musée sur le lieu même des anciens vestiges de notre civilisation montréalaise, « peu de villes à l’échelle mondiale connaissent le lieu exact de leur naissance ». Et encore moins de villes ont les moyens de pouvoir préserver ce lieu et le mettre en lumière, pour la fierté des Montréalais et la fascination de tous les visiteurs, d’ici ou d’ailleurs. Car cette cité chargée d’histoire permettra à Montréal d’attirer davantage de touristes. Ainsi, les retombées économiques profiteront à la ville tout entière, incluant beaucoup de restaurants et commerces.

Le musée Pointe-À-Callière est ouvert tous les jours à l’exception du lundi. Outre l’histoire de Montréal, des expositions culturelles de grande ampleur sont présentées tout au long de l’année. Parmi elles, Les Grecs – D’Agamemnon à Alexandre le Grand est accessible jusqu’au 26 avril 2015 au 350, Place Royale, angle de la Commune, dans Le Vieux-Montréal.

 

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