Le sculpteur Jacques Dieudonné de retour à Val-David

Jocelyne Aird-Bélanger, Ski-se-Dit, Val-David, décembre 2014

Jacques Dieudonné fut un jour, il y a bien longtemps, membre des Créateurs associés, comme on peut le voir dans la photographie du groupe prise en 1976. Il façonnait alors de très beaux bijoux et des sculptures de petit format après avoir réalisé des icônes. En 1983, Jacques et son épouse, Chantal, émigrent à nouveau, vers l’Europe. Ils s’installent d’abord à Montpellier, où Chantal est violoniste à l’orchestre symphonique puis, en 1985, en Midi-Pyrénées, dans le Tarn.

Aujourd’hui, Jacques Dieudonné vit et œuvre à Saint-Affrique-les- Montagnes, au pied de la montagne Noire, non loin de Toulouse. Il dispose dans ce petit village d’un grand atelier d’où il voyage un peu partout en France et ailleurs pour son travail. C’est là que sa femme et lui ont élevé leurs cinq enfants avant de les voir partir chacun leur tour vers les quatre horizons, de la Belgique à Singapour en passant par l’Espagne et la République centrafricaine!

En 1995, Jacques Dieudonné délaisse la création de bijoux, change d’échelle et se consacre à la sculpture, surtout orientée vers l’art sacré. Il crée des pièces de mobilier liturgique pour les communautés chrétiennes souhaitant réaménager leurs lieux de culte. Ses autels, ambons et autres éléments de décor religieux en laiton doré sont absolument magnifiques, de véritables sculptures contemporaines qui invitent au calme et à la spiritualité. Lui-même clerc de l’Église catholique, il veut donner à sa démarche une dimension actuelle en tenant compte des principales orientations liturgiques les plus récentes (et si peu appliquées!), établies il y a déjà plus de 50 ans lors du concile Vatican II.

Formé en ce sens, il propose une démarche non seulement de créateur pour le mobilier liturgique, mais aussi un accompagnement dans la réflexion de l’aménagement du lieu de culte. Il revient de temps en temps à Val-David et dans notre province, où il laissera bientôt un panneau mural en laiton dans une de nos rares églises encore fréquentées.
 

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