Françoise de Montigny-Pelletier, L’Écho d’en Haut, Saint-Pamphile, novembre 2014
C’est devant un auditoire de 45 personnes réunies au Centre sportif Le Jasmin à Tourville, que Mme Manon Leclerc, porte-parole du groupe Action d’Urgence, a présenté un historique des démarches entreprises pour sauver l’urgence médicale à Saint-Jean-Port-Joli. Cette rencontre avait été organisée dans le contexte des derniers développements concernant le temps de présence médicale au CLSC, soit un horaire de travail prévu des infirmières et des médecins de beaucoup diminué.
Parmi les personnes ayant répondu à l’invitation, notons la présence des maires de Tourville, M. Benoit Dubé, et de Saint-Aubert, M. Yvon Fournier, de même que des conseillères de Sainte-Perpétue, Mme Caroline Caron, pro-maire, et Mme Stéphanie Lizotte. Précisons que le maire de Saint-Jean-Port-Joli et préfet de la MRC, M. Jean-Pierre Dubé, avait annoncé ce même jour qu’un comité serait formé pour représenter la population en prévision d’une rencontre souhaitée avec le ministre Barrette. Le groupe Action d’Urgence propose de présenter au ministre l’aspect «projet pilote» de ses propositions pour la région avec des innovations comme l’intégration d’un plus grand nombre d’infirmières praticiennes et la télémétrie médicale. Un projet de résolution demandant une présence médicale 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avait également été acheminé à toutes les mairies pour demander aux élu(e)s de l’adopter. Les maires présents ont acquiescé à cette démarche. Officiellement, à partir du 1er décembre, un seul médecin sera présent à l’urgence à Saint-Jean-Port-Joli et seulement du lundi au vendredi de 8 h à midi. Mme Leclerc a suggéré qu’une clause de cette résolution inclue une demande spécifique pour le CLSC de Saint-Pamphile. En effet, pour les patients malades ou accidentés du sud de la MRC, c’est souvent 30 minutes de plus qu’il faut ajouter au parcours avant d’arriver à l’hôpital si aucun service n’est donné à Saint-Jean, ce qui augmente le risque de mortalité ou de complications sévères. D’ailleurs, une autre revendication du comité est l’augmentation des services ambulanciers.
On a souligné lors de cette rencontre d’information que la baisse de services médicaux dans la MRC aurait certainement, en plus d’effets sur la santé, un impact économique : comment recruter du personnel qualifié et le retenir sur notre territoire sans l’attractivité de services essentiels divers et de proximité. On craint que les familles comme les entreprises ne s’y établissent pas et que celles déjà installées quittent la région. En outre, les retraités (40% de la population ont 55 ans ou plus) et les jeunes diplômés seront-ils incités à revenir dans leurs communautés d’origine si ces services ne sont plus assurés?