Ça bouge à Carleton-sur-Mer

Karyne Boudreau, GRAFFICI, Gaspésie, novembre 2014

Un mardi matin de septembre, GrAFFICI s’est rendu au gymnase de l’école Antoine-Bernard de Carleton-sur-Mer où 47 jeunes de 12 à 16 ans et deux enseignantes démarraient leur journée en grand, par une séance d’entraînement athlétique offerte par Bouge pour que ça bouge, un nouvel organisme à but non lucratif qui fait bouger les adultes au profit des jeunes.

Ça a commencé avec l’école Antoine-Bernard avec les cours de cardiovélo, dit spinning. Les adultes, ça fait deux ou trois ans qu’ils viennent faire du spinning à l’école et cet argent-là, l’inscription des adultes, sert à structurer des activités pour les jeunes. Cet automne, on a fondé officiellement notre organisme et on s’est entendus avec la ville de Carleton pour chapeauter toute l’offre d’entraînement pour adultes pour poursuivre notre mission », explique celui qui est à l’origine de ce projet.

Originaire de Gaspé, Jean-François Plourde est revenu en Gaspésie il y a six ans et gagne sa vie depuis comme entraîneur par l’entremise de différentes activités sportives auprès des jeunes et des adultes. « J’ai eu un beau trip de hockey. J’ai joué au junior majeur avec l’Océanic de Rimouski, ensuite je suis allé au camp des Oilers d’Edmonton et j’ai fait une petite carrière au niveau professionnel aux États- Unis. Puis j’ai fini par décider de faire d’une pierre deux coups avec deux passions, celle d’éduquer, de côtoyer les jeunes pour leur transmettre de belles valeurs, et celle du sport qui m’a tout le temps habité », explique l’entraîneur qui fait équipe dans l’organisme avec sa conjointe, Michelle Nadeau, qui est kinésiologue.

Actuellement, environ 200 adultes s’entraînent le soir. Ainsi, ils financent les activités d’une cinquantaine de jeunes qui viennent bouger tous les mardis matin, au gymnase de l’école Antoine-Bernard, à un coût infime de 20 $ pour la session qui va jusqu’à Noël.

« Le coût de chaque entraînement revient pour les jeunes à environ 1,40 $. Notre vision, c’est de “charger” un petit montant symbolique pour qu’ils s’engagent dans l’activité afin d’en retirer les bienfaits en venant de façon assidue », explique l’entraîneur. « On a décidé d’admettre les enseignants aux entraînements des jeunes. Ils payent plus que les jeunes, bien sûr, c’est sous le même principe que le reste, mais ça permet aux jeunes de voir leur prof dans un autre contexte et inversement. Tout le monde bouge, tout le monde a le sourire et ça contribue à tisser de beaux liens », raconte M. Plourde.

Il y a aussi une deuxième activité pour les jeunes le jeudi matin, le cardiovélo. « Au total, 29 y étaient jeudi dernier. Il y a 32 vélos. Ils sont moins nombreux. Il n’y aurait pas assez de vélos de toute façon, mais ça marche aussi et ceux-là payent un petit supplément pour la deuxième activité», dit l’entraîneur.

Pour les adultes, les activités de cardiovélo, entraînement athlétique, tonus musculaire, zumba, pilates-yoga, yoga prénatal et cardio-poussette sont offerts par Bouge pour que ça bouge, au profit des jeunes.

L’organisme est locataire du gymnase du centre sportif du cégep où sont offertes presque toutes les activités pour adultes, sauf le cardiovélo qui se donne à la polyvalente où sont les vélos.

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