Guillaume Rosier, Le Trait d’Union du Nord, Fermont, le 3 novembre 2014
Le 18 octobre dernier, au Centre multifonctionnel Cliffs, la MRC de Caniapiscau organisait une rencontre citoyenne afin de cibler les champs prioritaires de développement du secteur de Fermont pour les prochaines années. Cette consultation s'inscrivait dans le cadre de la Politique nationale de la ruralité 2014-2024. Depuis 2002, la Politique nationale de la ruralité permet de soutenir les communautés rurales du Québec dans leur développement.
La Politique nationale de la ruralité 2014-2024 est dotée d'une enveloppe de 470 millions de dollars sur 10 ans et modulée en fonction des besoins des milieux. Cette politique comprend notamment les pactes ruraux, qui viennent soutenir des projets de développement visant à dynamiser la vitalité économique régionale, et les « pactes plus », qui viennent appuyer les initiatives nécessitant une réflexion stratégique et un investissement à plus long terme. La politique comprend également la mise en place d'une approche intersectorielle à l'échelle de chaque MRC, pour plus de synergie et de cohérence entre les partenaires des milieux.
Lors du pacte rural 2007-2014, près de 600 000 dollars ont été investis afin de soutenir 45 projets à Fermont. Parmi ceux-ci, on peut donner en exemple la construction d'un parc hors-route (Parc Freeride Fermont) ou le passage au numérique du cinéma (Comité de spectacles de Fermont).
Moments forts de la rencontre
Une trentaine de personnes ont pris part à la rencontre. Parmi celles-ci se trouvaient des représentants de la municipalité, de l'Association touristique de Fermont et de différents organismes et entreprises.
« La consultation va nous permettre d'intégrer à notre plan de travail 2014-2019 des nouveaux champs d'intervention et de mettre à jour ceux déjà existants », a indiqué Marie-Philippe Côté, agente de développement rural à la MRC de Caniapiscau. Lors de la mobilisation citoyenne de 2009, trois champs prioritaires avaient été établis, à savoir la famille, la diversification économique et le développement social. « Le but de la rencontre est vraiment de recueillir des informations sur votre vision de Fermont et son avenir » a ajouté Mme Côté.
Après une présentation de la nouvelle politique de la ruralité et un état des lieux, plusieurs questions ont été posées aux participants. Par exemple, il a été demandé de dresser des listes de projets qui pourraient être réalisés à l'avenir. De nombreuses idées ont émergé, comme la création d'un jardin communautaire sous serre, l'installation de jeux d'eau pour les enfants ou encore la mise en place d'une coopérative vétérinaire afin de soigner les animaux.
Dans un questionnaire, les participants se voyaient demander comment ils envisageaient l'avenir de leur ville sur le court et moyen terme. Lors de la rencontre, mesdames Annie Desrosiers et Réjeanne Le Bloch, représentant respectivement Cliffs Natural Resources et ArcelorMittal, sont intervenues pour parler de l'implication citoyenne. « Ce que l'on veut quand on s'implique, c'est faire en sorte que sa communauté soit le reflet de nos aspirations, de nos attentes » a fait remarquer Mme Desrosiers.
Mme Le Bloch a insisté sur un renouveau de l'implication bénévole : « Je pense que l'implication doit évoluer et la recherche de bénévoles également. Si l'on s'attache à nos vieilles habitudes d'il y a 25 ans, on ne peut pas progresser. Fermont change, il faut se demander comment aller chercher de nouveaux bénévoles. » Pour Mme Le Bloch, il faut recruter les personnes qui suivent leur conjoint à Fermont et qui ont beaucoup de temps libre. « Les recruter comme bénévoles, c'est les valoriser et les intégrer au milieu » a-t-elle ajouté.
Les informations recueillies durant la journée par la MRC de Caniapiscau seront compilées et présentées dans un rapport de consultation d'ici la fin de l'année.