Yvan Roy, L’ÉPIK, Cacouna, octobre 2014
2 000 personnes sur le parvis de l’église: l’équivalent de la totalité de la population actuelle de Cacouna! Ça peut être impressionnant, et ça pourrait être troublant si la «grogne» était au rendez-vous…
Ce n’est pas le cas. C’est au contraire un grand élan de solidarité qui se dégage de la foule. La plupart venus des municipalités et MRC riveraines environnantes (les transports des régions plus éloignées, comme Montréal et Québec, ne totalisant qu’environ 200 à 300 personnes), ces gens de tous âges, bambins, parents et grands-parents, se reconnaissent une volonté commune, celle de préserver à tout prix ce qui a été la principale ressource de nos ancêtres et qui peut garantir notre propre qualité de vie et celle de nos enfants: le fleuve et l’intégrité de ses écosystèmes. Et c’est d’une manière très disciplinée, avec des arguments sérieux, tant scientifiques qu’économiques, appuyés par des spécialistes reconnus, que les allocutions et la marche se sont ensuite déroulées, dans une ambiance joyeuse et sous un soleil radieux.
ONDINE, la femelle béluga adoptée par la région de Rivière-du-Loup en 1993, est redevenue le symbole d’un estuaire maritime riche et fragile. Et cette manifestation vient confirmer l’engagement que la région a pris, il y a plus de 20 ans, de protéger son espèce et son milieu de vie parce que « leur avenir est aussi le nôtre ».
Le message a été entendu: un arc-en-ciel est apparu sur Gros-Cacouna!