J.B. Jo : l’âme musicale

Audrey Tawel-Thibert, Le Sentier, Saint-Hippolyte, septembre 2014

Issue d’une famille tout à fait imprégnée de musique, Joanne Boudreau, de son nom d’artiste J.B. Jo. est une Hippolytoise de 21 ans très talentueuse et inspirée. Son père a en effet étudié en musique, et ses frères jouent de divers instruments. Joanne, qui a commencé à gratter sa guitare à l’âge de neuf ans, suit aujourd’hui son petit bonhomme de chemin, présentant des spectacles un peu partout, dont quatre mois au Restaurant des Nations de Saint-Hippolyte, et courant les événements musicaux, mariages, fêtes, baptêmes, 5 à 7 et bien plus. Quand elle était petite, le père de Joanne faisait jouer les Beatles, pour son plus grand plaisir. Mais à ses yeux, c’était Donna Summer son idole d’enfance. Sa musique entraînante faisait d’elle un véritable modèle pour Joanne. Bien qu’elle n’eut malheureusement jamais la chance de la voir en tournée, Donna restera pour elle une grande influence.

Quand elle avait neuf ans, Joanne prit une flûte à bec et apprit L’hymne à la joie, avant de présenter le tout à son père. Ce dernier se mit alors à lui en apprendre plus, devinant là un talent qui se pointait. C’est ainsi qu’à Noël, Joanne reçut en cadeau sa première guitare acoustique. Quatre mois plus tard, elle entreprend sa première composition. S’ensuivit une période de plafonnement durant laquelle Joanne cessa ses activités instrumentales pendant un an. Elle explora par la suite divers styles avant de se mettre au chant, sans jamais avoir suivi de cours spécifiques. «J’ai commencé le saxophone quand j’étais en secondaire I, puis la basse et la batterie. Entre moi et mes frères, jouant tous d’instruments différents, on s’apprenait mutuellement à jouer de tel ou tel instrument. J’ai touché un peu au piano également. L’un de mes professeurs au secondaire m’a particulièrement influencée en ce qui concerne la guitare; il était devenu ami avec mon père, lui qui était en fait notre voisin! Je me rappelle que je m’étais fait une bonne amie à l’école et j’essayais de lui apprendre à jouer de la musique. Je faisais de même avec mon entourage; je leur achetais des instruments et je tentais de les former» se rappelle Joanne en souriant.

 

Des études et des projets

 

L’étudiante en musique qui a maintenant deux sessions à son actif compte obtenir deux diplômes en chant. Elle souhaite aussi faire une année additionnelle en arrangements et composition. Joanne a récemment mis en branle des projets avec d’autres personnes du milieu musical afin de leur composer des chansons, chose qu’elle affectionne, en procédant à l’enregistrement de tous les instruments. «Quand les gens jouent avec moi, ils aiment que je sois au service de la chanson, et non pas que la chanson soit au service de ma voix!», souligne Joanne.

 

Concours et événements

 

Joanne a eu la chance de faire partie de Secondaires en spectacle dans le passé. De plus, à l’âge de 18 ans, elle participe au Téléthon jeunes Espoirs : très nerveuse, elle craint alors de mal paraître ou de balbutier en entrevue. Elle fut toutefois très satisfaite du résultat vidéo. Cette année, elle se présente à nouveau au Téléthon et, sachant cette fois-ci à quoi s’attendre, et faisant preuve d’un talent inégalé, elle gagne! Au concours de Jeunes Espoirs cette année, j’avais pour but premier de rencontrer des gens du milieu et avoir du plaisir. J’avais écrit une chanson anglophone, «Something I can do», comme je le fais souvent… je ne renie surtout pas ma langue maternelle, mais je veux atteindre le plus grand public possible. Si je le pouvais j’apprendrais toutes les langues du monde pour que tous puissent écouter ma musique!, ajoute-t-elle avec un enthousiasme évident. Cette année, trois des musiciens au concours étaient les mêmes que lors de sa première apparition et l’ont d’ailleurs reconnue. Éric Senécal, le chef et pianiste, a même repris la chanson de Joanne!

 

L’éducation et la famille, tout en musique

 

Dans le domaine de la musique, les diplômes n’aident pas à percer. «L’école n’est pas évidente pour moi, mais je tiens à faire un cheminement complet», explique Joanne. Celle qui tient à vivre de la musique se définit comme étant très émotive et elle parvient à s’extérioriser en jouant de ses instruments. Je suis quelqu’un qui a besoin de canaliser ses énergies et d’être plus calme. «Parfois, je m’énerve moi-même!» lance-t-elle en riant. Elle soutient que l’école donne en effet des outils, mais qu’elle n’insufflera aucune volonté nouvelle si on ne l’a pas à la base. Tous les jours, il faut pratiquer, optimiser son site Internet, partager ses vidéos sur les réseaux sociaux, composer, s’améliorer… il faut foncer chaque jour, dit Joanne. Sa famille est vraiment importante pour elle et joue un rôle primordial dans sa motivation à réussir. «Mon père est plongé dans la musique, c’est un rêveur; ma mère est une touche-à-tout, très manuelle, elle est plus terre-à-terre. Ils se complètent donc très bien! J’adore mes parents, ce sont mes idoles», confie Joanne, tout sourire.

 

 

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