Mille et un coups de pinceaux d’artistes d’ici et d’ailleurs

Isabelle Neveu, Le Journal des citoyens, Prévost, le 21 août 2014

De part et d’autre de la piste cyclable du Petit Train du Nord, à proximité de la gare de Prévost, 90 artistes peintres se sont réunis, du 31 juillet au 3 août dernier, dans le cadre de la 17e édition du Symposium de peinture de Prévost. Cyclistes de passage, curieux et amoureux des arts ont pris un moment pour parcourir les kiosques, discuter avec les artistes et contempler la diversité des œuvres d’art.

Peintres de la relève, amateurs et professionnels ont participé avec enthousiasme à l’évènement, partageant leur passion commune pour la peinture aux nombreux visiteurs. Comparativement à des éditions passées, Annie Depont, organisatrice de l’évènement, a noté une qualité constante des artistes participant à la 17e édition. Elle a spécifié qu’avec les années, la sélection des artistes de qualité s’est effectuée naturellement, puisque chaque peintre désirant exposer au symposium peut le faire. Selon Annie Depont, près de la moitié des artistes reviennent année après année. C’est justement ce qu’apprécient Ginette Goyer et Gilles Labelle, de Saint-Hippolyte, qui se déplacent spécialement pour l’occasion depuis quatre ou cinq ans. Ils aiment voir le progrès des artistes d’une édition à l’autre. Selon eux, c’est toujours impressionnant àobserver. Mme Ginette Goyer a ajouté avec enthousiasme : « Il y a du talent dans le coin! »

Sur le quai de la gare de Prévost, le chansonnier Richard Joe Leroux a également présenté un répertoire de chansons québécoises et françaises. Au plaisir des artistes et des visiteurs, il a su créer une ambiance conviviale.

 

Des peintres de la relève

 

Plusieurs artistes en étaient à leur première expérience de symposium. C’est le cas de la jeune artiste deRosemère, Marie-Pier Leclerc. Âgée de 24 ans, elle a récemment terminé son BAC en beaux-arts à l’Université Concordia. Elle a présenté plusieurs de ses œuvres, dont une série d’autoportraits dans l’eau, peints à l’huile. La jeune artiste a expliqué : « Je peins à l’huile, parce que ça se prête mieux à ce que je fais. Ce médium offre beaucoup de possibilités, notamment il me permet de jouer avec la transparence. » Passionnée par la peinture, Marie- Pier Leclerc a peur d’entreprendre une carrière d’artiste, souvent incertaine, mais elle aurait bien plus peur de se lancer dans un métier qui ne la passionne pas.

 

Des amateurs de peinture

 

Pour d’autres artistes, la peinture est un loisir qui les passionne. Pierre- Arthur Morin, de Saint-Jérôme, a toujours été fasciné par cette forme d’art. Il y a maintenant 70 ans qu’il peint pour le plaisir. « J’ai commencé à sept ans et c’est ma mère qui m’a initié », a-t-il souligné. Après avoir passé plusieurs années à travailler comme réalisateur à TVA, il profite de sa retraite pour peindre et jouer de la musique. Au symposium, il a présenté plusieurs de ses toiles, représentant un monde imaginaire qu’il a créé lorsqu’il était à peine âgé de quatre ou cinq ans. De son côté, Ginette Laporte peint presque tous les jours depuis 5 ans, mélangeant l’histoire et l’art. Elle fait de l’aquarelle patrimoniale, illustrant dans ses toiles des maisons et des granges qui possèdent une histoire.

 

Bien plus qu’un métier

 

Pour la plupart des artistes présents, l’art est non seulement un plaisir, mais également un métier. Pour Thérèse Piet de Blainville, peindre est une passion dévorante qu’elle considère davantage comme un loisir qu’un travail. «Ce que j’aime de la peinture, c’est le côté créatif, la détente, le fait de se dépasser et d’apprendre toujours plus », a-t-elle confié. Pour sa part, la peintre professionnelle Alex de Lavoie était à sa troisième participation au symposium. Son histoire teintée d’espoir en inspire plus d’un. Originaire de l’Estrie, Alex de Lavoie a d’abord été choquée de ne pas pouvoir vivre de son art. Puis, au moment dans sa vie où elle se croyait résignée à vivre sur le bien-être social pour le reste de sa vie, une série d’aventures l’ont amenée à trouver son style artistique qu’elle nomme le naïf lollypop. Avec son expérience de vie, elle raconte son histoire aux gens qu’elle rencontre, notamment aux visiteurs du symposium, et leur conseille de faire un pas vers l’avenir pour que leurs rêves s’accomplissent.

 

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