Les oiseaux de Cantley

Wes Darou & Louise Laperrière, L’Écho de Cantley, juillet 2014

Richard et Diane passent plusieurs heures par semaine à sillonner les sentiers du Club de ski Nakkertok, question de suivre l’évolution des nombreuses espèces nicheuses et dans l’espoir de prendre quelques bonnes photos. Récemment, ils ont trouvé une espèce qu’on voit peu souvent: un Coulicou à bec jaune. Il s’agit d’un grand oiseau très svelte (de 28 à 33 cm), dont la queue mesure près de la moitié de sa taille. Le plumage de son dos est brun avec un peu de roux, sa poitrine est blanche et le dessous de sa queue présente trois séries de doubles taches blanches délimitées par un peu de noir et, comme l’indique bien son nom, son bec est jaune. En plus d’être rare, le Coulicou à bec jaune aime se tenir dans le haut des feuillus à la recherche de chenilles velues, dont il est très friand. Bravo à quiconque réussit à en voir un!

Sur le chemin Pink, David et Joan continuent de voir les espèces habituelles autour de chez eux, mais ils ont aussi eu la surprise de se faire réveiller au son du chant mélodieux et fl ûté de la Grive solitaire. Un vrai concert en nature! Tout comme certaines parulines, cette espèce de grive se camoufle bien au sol, et vous avez bien plus de chance de l’entendre que de la voir. Elle lancera d’abord une longue note d’introduction, suivie d’une série de trois ou quatre chants mélodieux, mais chacun sur une note différente.

Sur le chemin Mont-Cascades, Kathryn confirme qu’un Tyran huppé niche près de sa maison. Des Merles d’Amérique nichaient aussi près de chez elle, mais des Étourneaux ont jeté leurs œufs par terre pour les détruire. En fait, il s’agit là d’un comportement qui se produit assez souvent entre espèces. Nos amis Marie-Paule et Paul-André nous ont signalé que des Corneilles ont mangé les trois œufs qu’un Kildir avait pondus dans leur cour. Dans la nature, œufs et oisillons servent de nourriture à d’autres espèces d’oiseaux, mais aussi à des mammifères comme le renard, le raton-laveur et, qui aurait soupçonné, à nos charmants chats domestiques. Dans un environnement donné où plusieurs espèces se font concurrence, pour délimiter un site de nidification et un territoire de chasse pour alimenter sa nichée, détruire le nid d’une autre espèce demeure une bonne stratégie pour assurer la survie de la sienne.

Sur la rue Rémi, Pierre et Céline voient souvent le Tyran huppé autour de leur nichoir, mais ils ne peuvent pas encore confirmer qu’il s’y est installé pour nicher. Quant à nous, nous avons aperçu à plusieurs reprises un Moqueur chat se promener d’arbre en arbre en quête de nourriture. On le nomme ainsi car cette espèce d’oiseau n’offre pas un concert mélodieux comme la Grive solitaire; il imite plutôt le miaulement d’un chat.

Pour ceux intéressés à savoir quelles espèces d’oiseaux recèle le centre de Gatineau, le matin du dimanche 13 juillet, le Club des Ornithologues organise une randonnée guidée au ruisseau de la Brasserie. Rendez-vous à 8 h 30 au stationnement de l’école secondaire de l’Île. Pour plus de renseignements sur toutes les activités du COO, consultez le site Internet du COO à l’adresse www.coo.ncf.ca.

Continuez de surveiller les adultes qui portent de la nourriture au nid. Pour nous faire part de vos observations, veuillez communiquer avec nous par courriel à oiseaux@echocantley.ca ou en composant le 819 827-3076. Prenez soin de bien noter la date, l’heure et l’endroit où l’oiseau a été observé de même que ses caractéristiques particulières. Une photo aide toujours à l’identification.

 

classé sous : Non classé